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Cécile Raizonville: un pur talent mode à surveiller de près

Cécile Raizonville: un pur talent mode à surveiller de près
Etienne Saint-Denis

Avec son accent chantant et sa vision austère et rigoureuse de la mode, Cécile Raizonville, créatrice de Matière Noire (griffe pour femme), intrigue. Cette jeune toulousaine aurait pu devenir designer industriel, mais l'appel du vêtement a été plus fort. Elle a posé ses valises à Montréal il y a 4 ans pour se lancer seule en affaires, après avoir fait ses premières armes auprès de prestigieux créateurs tels que Josep Font à Barcelone ou Maxime Simoens à Paris.

Son printemps-été 2015

Les motifs géométriques sont inspirés du peintre américain Sol Lewitt, la gamme de couleurs oscille entre noir, blanc ainsi que des tonalités plus pastels toujours infinment naturelles tout comme les matières: coton, lin, mousseline de soie. Les coupes se veulent résolument simples, jamais trop ajustées pour accompagner les mouvements.

Les modèles du printemps-été 2015

Le printemps-été 2015 de Matière Noire

Son parcours en quelques dates

Elle pose le pied à Montréal pour la première fois en 2005 lors d'un échange universitaire à l'UDM : l'attirance est immédiate. Avant de s'établir définitivement dans sa ville de cœur en 2011, elle passe par l'école de mode Felicidad Duce à Barcelone et est lauréate du Lupo Award décerné par l'organisme Modafad en 2006. Elle se perfectionne auprès de designers haute couture comme Josep Font à Barcelone, Maxime Simoens à Paris et collabore avec la marque écologique Bodkin à New York. De retour à Montréal, elle travaille dans l'atelier de costumes du Cirque du Soleil et améliore sa technique de couture et de broderie. En 2012, elle se lance dans l'aventure et crée sa propre marque: Matière Noire.

Pourquoi avoir choisi Montréal pour vous établir?

Cécile Raizonville : "Instinctivement j'ai adoré cette ville. L'espace et la sérénité qui y règne sont propices à la création et la scène artistique y est riche et intéressante. La plupart de mes amis sont impliqués dans l'art et m'inspirent quotidiennement. Montréal n'a pas l'effervescence haletante de Paris ou New York, mais c'est une ville formidable pour évoluer."

Pourquoi avoir appelé votre marque Matière Noire?

"La matière noire est insaisissable et sombre. C'est une énigme en constante évolution qui représente très bien mon image de marque."

Quelle est l'essence même de Matière Noire?

" La simplicité, l'intemporalité, les volumes et les références à l'univers masculin. Je travaille souvent avec des gammes de noir, des camaïeux de blanc et j'essaye de créer des jeux de lumière. J'aime aussi associer des teintes neutres avec un coloris fort, comme le raisin pour ce printemps/été 2014. Le style de la garde-robe Matière Noire s'imprègne des codes masculins et se porte au quotidien. On y trouve par exemple des chemises en popeline de coton, des vestes de tailleur et des pantalons en drap de laine."

Quel est le petit plus de vos créations?

"Je suis très sensible à la collaboration et à la fusion des talents. Je travaille par exemple avec la designer de tricot Amélie Dionoski et la tisseuse Marianne Adams, deux perles rares qui m'apportent leur savoir-faire et leur expertise. Ensemble, nous créons des pièces différentes et uniques."

Êtes-vous écoresponsable dans votre approche?

"J'essaye de l'être le plus possible. J'utilise du coton et de la laine naturelle ainsi que des tissus écologiques, recyclés ou fabriqués à Montréal. Dès que je le peux, je fais appel à des fournisseurs locaux. C'est un enjeu de taille qui est très important dans les valeurs de la marque et dans la construction d'une jeune entreprise."

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