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Zoofest 2015 - «Alex Roof - En supplémentaire»: sans filtre ni censure (CRITIQUE)

Alex Roof: sans filtre ni censure (CRITIQUE)
Courtoisie

Lundi soir, l’humoriste Alex Roof présentait son premier spectacle solo dans le cadre du festival d’humour à l’Espace Zoofest. Le public a ri gras et Roof s’est autorisé des plaisanteries des plus salaces - sans filtre ni censure.

Son humour anecdotique, très collé à la tradition du stand-up américain, est parfois vulgaire et parsemé de blagues on ne peut plus faciles. Mais Roof a au moins le mérite d’être franc: en sa compagnie, on peut se laisser aller et rire de tout. Et le public – début vingtaine – l’a visiblement apprécié.

D’entrée de jeu, le traditionnel message en voix off du Zoofest se fait entendre, avec les modifications singulières de Roof, donnant le ton au spectacle: «Veuillez mettre le cellulaire sur vibration et…» Vous aurez compris. De même, à l’entrée de la salle reposait une poupée gonflable. On comprenait très bien que les sujets abordés ne seraient pas les traditions ou les valeurs familiales.

La vedette de la série Pourquoipas? a ouvert son spectacle en lançant une flèche au controversé ex-blogueur Gab Roy : «Le seul gars plus trash que moi, c’est Gab Roy pis crisse, il est en prison! Pour vrai, quand la fille te parle toute la soirée de ballon chasseur et de Dora l’exploratrice, je pense que c’est un signe qu’il ne faut pas que tu la fourres!» Alex Roof a poursuivi en félicitant son public d’avoir été capable de trouver du parking à proximité, lui qui a dû laisser sa voiture à Longueuil.

L’humoriste a enchainé dans un numéro classique où il a énuméré une tonne de choses avec lesquelles «il a de la misère dans la vie.» Une recette simple, mais toujours gagnante : les itinérants qui viennent cogner à sa fenêtre de char, les gars qui ont besoin de te prouver qu’ils sont forts en se vantant de s’être battus, ses amis sur Facebook qui commentent leur propre statut. À ceux-là, exaspéré, il les invite à ouvrir une page dans Word et à se jaser à eux-mêmes.

Alex Roof a montré lundi soir qu’il était une véritable bête de scène, capable d’interagir avec beaucoup d’aisance avec son public. Très souvent, il est sorti de sa ligne directrice pour improviser allègrement avec l’assistance avant de poursuivre. Et si le public s’est fait quelquefois discret, cela ne l’a pas pour autant ébranlé.

Entre temps, il a parlé de son passage d’une journée en prison, d’une expérience live stream sur le web qui a rapidement dégénéré, de sa tentative d’acheter une auto dans un concessionnaire en payant avec des tortues et de sa participation à un cours de dessin dans un Cora. «Alex, 8 ans, j’aimerais vraiment gagner parce que j’ai la leucémie», signait-il sur le dessin qui se retrouvait accroché quelques jours plus tard sur le mur du restaurant.

Avec son style «Jackass québécois», Alex Roof a proposé hier à son public de faire un prank call en direct pour clôturer l’heure. Malheureusement, aucun volontaire ne s’est porté pour proposer une «victime». Dommage, c’est pourtant exactement ce que le public de Roof aime, la spontanéité.

Le moment fort du spectacle aura néanmoins été son numéro dans lequel il a raconté son renvoi de la chaîne Musique Plus après une blague qui a mal tourné. Morale de cette histoire: ne jamais s’enfoncer un burger dans le derrière, car de la moutarde, c’est acide et ça brûle. Et pour confirmer la véracité de cette histoire, Alex Roof avait tout prévu. Il a fait entendre un extrait de sa conversation avec une intervenante d’Info-Santé. On a ri à gorge déployée.

Alex Roof - En supplémentaire, du 14 au 16 juillet et 28 au 31 juillet à l'Espace Zoofest.

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