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Fantasia 2015: Sébastien Diaz, porte-parole accro aux films d'horreur (ENTREVUE/VIDÉOS)

Sébastien Diaz, porte-parole accro aux films d'horreur (ENTREVUE/VIDÉOS)

Les films d’horreur, Sébastien Diaz en dévore depuis qu’il est tout jeune. Le retrouver en tant que porte-parole au prochain festival Fantasia est en soit une évidence, mais c’est surtout l’opportunité de rencontrer un grand amoureux du 7e art.

En entrevue, l’animateur et réalisateur ne sait toujours pas expliquer d’où lui vient cette fascination pour les œuvres d‘épouvante et autres productions dopées à l’hémoglobine. Toutefois, l'homme de 33 ans s'y connaît en la matière. Il cite par exemple son grand amour du cinéma d’horreur italien tel le violent et pornographique L’au-delà de Lucio Fulci sorti en 1981, un classique reconnu un peu sur le tard.

«C’est peut-être mon côté latin qui veut cela, dit-il en riant. Mon père est d’origine mexicaine, la mort n’a jamais vraiment été un sujet tabou chez nous. Les Mexicains entretiennent un rapport particulier et assez positif avec tout ce qui est macabre et morbide.»

Avant l’arrivée de la première édition de Fantasia lancée en 1996, Diaz se souvient avoir été très malheureux et surtout très jaloux d’autres festivals qui offraient alors une programmation éclectique de films de genre comme à Avoriaz en France. «J’enviais tellement ce gros festival, raconte-t-il. Quand Fantasia est arrivé à Montréal, vous ne pouvez pas imaginer mon bonheur.»

Depuis, Fantasia est le rendez-vous cinématographique qu’il ne manque jamais. «Porte-parole ou pas, je reste toujours fidèle à cet événement unique. J’y vais avec le même plaisir à chaque fois», dit-il.

Dans sa catégorie, Fantasia est selon Diaz l'un des meilleurs festivals au monde, rien de moins. «C’est là qu’on retrouve le public le plus passionné et le plus éclaté, composé de vrais cinéphiles en quête de vrais surprises», explique-t-il.

Il rappelle aussi le dynamisme d’un événement qui a su évoluer avec le temps et qui surtout voit dans le cinéma l’occasion de réunir les admirateurs de tous les horizons. «Fantasia est fait pour le public. C’est un festival qui ne se prend pas au sérieux. Il conserve un côté collégial tout à fait charmant. Alors que dans d’autres festivals, on a l’impression d’aller à la messe. Avec Fantasia, on sait qu’on va voir des films.»

Diaz précise que Fantasia est un univers en soi. Du 14 juillet au 4 août prochain, des centaines d’œuvres au menu. «Il y en aura pour tous les goûts, dit-il. Des documentaires, de la comédie, des films de Kung-fu, des vieux classiques et même des films pour les enfants, la liste est longue.»

Si l’on en croit l’animateur, l’horreur a encore un bel avenir devant soi au grand écran. À ce titre, il nous conseille d’aller voir au plus vite «l’hallucinant» It Follows de l’Américain David Robert Mitchell ou le «débile» The Babadook de l’Australienne Jennifer Kent.

«Les films d’horreur sont toujours aussi rentables, rappelle-t-il. C’est un genre qui colle très bien aux différentes époques. Dans les années 1950, la plupart des films traitaient de l’ère atomique. Les années 1980 ont vu la montée de la Guerre froide. Aujourd’hui, les productions s’attardent sur nos relations aux autres et sur les peurs des nouvelles technologies.» Bref, autant de nouveaux sujets à nous faire dresser les cheveux sur la tête.

Festival Fantasia, du 14 juillet au 4 août. Pour plus d'informations, c'est ici.

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AMY

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