Tenu du 26 juin au 4 juillet, le 33e Festival en chanson de Petite-Vallée affiche un bon bilan. L'organisation se dit satisfaite de la participation en dépit des difficultés financières qui planent sur l'événement. Grâce à l'excellente participation du public et des artistes, ces nuages se sont dissipés, au moins le temps du festival.
Selon le directeur général et artistique, Alan Côté, le nombre de billets vendus a dépassé celui de l'an dernier. Le beau temps aidant, les terrasses se sont remplies. Les bénévoles étaient galvanisés.
« L'équipe est heureuse. On n'est pas épuisés. On a encore le goût de l'innovation. On a envie d'exister! »
— Le directeur général et artistique du Festival, Alan Côté
Les organisateurs affirment avoir senti un élan de solidarité de la part des artistes et du public.
Faits marquants
Le passeur de cette année, Kevin Parent, s'est dit ému de la prestation de la chorale de la Petite école de la chanson. Des dizaines d'enfants ont interprété avec cœur les succès du Gaspésien. Il a aussi été bouleversé par le spectacle où les artistes participants lui ont rendu hommage en réinventant ses chansons.
« Avec le show des enfants, je croyais que j'en avais fini avec le braillage, mais avec le spectacle des artistes, j'ai encore braillé la moitié du temps! »
— Kevin Parent
Les shows dans le « shed » (remise), une idée du groupe Dans l'shed, ont été très appréciés et une tradition a peut-être été créée.
L'auteur-compositeur-interprète Éric Charland a remporté cinq des 17 prix décernés au Festival, dont le plus prestigieux, le Prix de l'enregistrement studio Sirius XM, d'une valeur de 10 000 $. Sa chanson « Je n'irai pas » lui a valu également le Prix chanson primée SOCAN, d'une valeur de 1 000 $.
« Je me sens très inspiré après cette merveilleuse semaine. J'ai juste hâte de rentrer pour continuer à écrire mes chansons. »
— Éric Charland
Ariane Vaillancourt a mérité quatre prix dont le très convoité Prix du public.
La Rimouskoise Véronique Bilodeau a quant à elle reçu la guitare Boucher, sous les regards admiratifs des musiciens qui auraient tous voulu être à sa place.
Un déficit accumulé de 275 000 dollars
Devant les inquiétudes manifestées pour le Festival - il en a été abondamment question dans les médias - la ministre de la Culture, Hélène David, a promis de réfléchir à l'avenir avec les festivals de région d'ici l'automne, notamment ceux de Tadoussac et de Petite-Vallée.
Alan Côté précise qu'il aurait besoin de 80 000 $ en argent neuf pour éviter un déficit supplémentaire cette année.
« Il faut réapprocher le gouvernement pour savoir comment on pourrait être soutenus. Il nous faut une bonne discussion, un bon plan pour pérenniser nos événements. Ce ne sont pas juste des fêtes, ce sont des moteurs économiques et touristiques. »
— Le directeur général et artistique du Festival, Alan Côté
Alan Côté demeure positif. « Je sens qu'Il y a un bon vent, je l'ai dans le dos. Il faut être capables de prendre notre déficit à bras le corps pour l'éliminer dans trois, quatre ans. Notre organisation fitte pas dans les programmes. Chaque année, je réussis à la défendre. Je suis ouvert à tout. »
Écouter le bilan de la chroniqueuse Isabelle Lévesque et des extraits d'entrevue diffusés à l'émission Bon pied bonne heure (8h42)
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