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L'Europe entend sceller dimanche le sort de la Grèce

L'Europe entend sceller dimanche le sort de la Grèce

Aux yeux du président du Conseil européen Donald Tusk, la crise dans laquelle est enfoncée la Grèce ne pourra se prolonger au-delà de dimanche.

Les dirigeants de l'Union européenne seront réunis en sommet ce jour-là pour dénouer l'impasse qui persiste depuis que les Grecs ont rejeté par référendum le plan de redressement mis sur la table par les créanciers d'Athènes.

« La dure réalité est qu'il ne nous reste plus que cinq jours pour parvenir à un accord définitif », a déclaré M. Tusk, mardi. « La date butoir définitive est cette semaine », a-t-il ajouté.

Mardi a été fertile en rencontres : les ministres des Finances de la zone euro se sont rencontrés quelques heures avant que ne se réunissent les chefs d'État et de gouvernements européens. Toutefois, la journée s'est avérée peu fructueuse sur le plan des négociations.

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, est arrivé à Bruxelles sans les propositions que tous espéraient de lui.

Le sommet européen de dimanche est important parce que « nous pensons que la situation est très dangereuse », a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

Le cas de la Grèce pèse lourd sur l'ensemble du continent européen, car il magnifie en quelque sorte les difficultés de fonctionnement éprouvées par la zone euro.

De l'avis de la chancelière allemande, qui admet ne pas être « exagérément optimiste », le premier ministre grec doit soumettre, d'ici jeudi, un plan détaillé et satisfaisant de ses projets de réformes qui accompagneront sa nouvelle demande de prêt.

Handicapée par une dette équivalant à 180 % de son produit intérieur brut (PIB), la Grèce a un besoin urgent de liquidités.

Un nouveau venu dans les discussions

Cette rencontre mardi de l'Eurogroupe était une première pour le nouveau ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, qui a succédé au radical Yanis Varoufakis. Ce dernier a démissionné à la demande d'Alexis Tsipras, sitôt les résultats du référendum connus.

À sa sortie de la rencontre, Euclide Tsakalotos a affirmé que la zone euro a montré « une volonté politique de donner une nouvelle chance à la Grèce ». Évoquant l'absence de propositions concrètes, le ministre a précisé que la situation était « compliquée ».

La ligne dure se renforce

Avant d'entrer en réunion, le commissaire européen chargé de l'Euro, Valdis Dombrovskis, a déclaré que « si aucun programme de réformes crédible n'est présenté », une sortie de l'euro « ne peut être exclue ».

En Europe, on s'attend à ce que la Grèce présente des réformes « crédibles » si elle veut éviter le « Grexit », c'est-à-dire une sortie de la Grèce de l'union monétaire européenne. Cette hypothèse est envisagée par une majorité de pays européens, usés par de longs mois de négociations.

Outre l'Allemagne, les pays de l'Est ainsi que ceux qui ont été durement frappés par la crise de la dette, comme le Portugal, ne veulent plus venir en aide à la Grèce, après deux plans d'aide d'un montant total de 240 milliards d'euros.

Mais le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré mardi matin devant le parlement européen à Strasbourg qu'il était contre le Grexit. « Je veux l'éviter, a-t-il déclaré. Personne ne peut vouloir expulser les Grecs. Il est temps de se retrouver à la table des négociations », a-t-il lancé.

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