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Tour de France 2015: présence des «quatre fantastiques», parcours relevé... pourquoi cette édition promet

Pourquoi ce Tour de France 2015 s'annonce (vraiment) prometteur

Amateurs de suspense, vous allez être comblés. Avec l'abandon de plusieurs favoris, dont le Britannique Christopher Froome et l'Espagnol Alberto Contador, l'édition 2014 de la Grande Boucle avait quelque peu déçu, ouvrant un boulevard à l'Italien Vincenzo Nibali, porteur du maillot jaune durant presque toute la course et vainqueur final sur les Champs-Elysées. Seule la grande forme des Français avait apporté un peu de piquant.

Mais cette année, les choses risquent d'être différentes. Le Tour de France 2015, qui s'est élancé ce samedi 4 juillet en début d'après-midi à Utrecht (Pays-Bas), pourrait bien être l'un des plus disputés et incertains de ces dernières années. Présence de favoris particulièrement en forme, choix d'un parcours ardu qui va donner la part belle aux coureurs les plus complets, voici pourquoi ce Tour de France s'annonce vraiment prometteur.

Mise à jour:

L'Australien Rohan Dennis (BMC) a endossé le premier maillot jaune du Tour de France 2015 après sa victoire dans le contre-la-montre d'Utrecht couru samedi après-midi sur 13,8 kilomètres.

Par une chaleur de plomb, Dennis a battu les trois favoris de l'exercice, l'Allemand Tony Martin de 5 secondes et le Suisse Fabian Cancellara de 6 secondes. Le jeune Australien, 25 ans, a bouclé le parcours à 55,446 km/h, une moyenne-record dans l'histoire du Tour.

Des favoris au complet (et en forme)

"Depuis un an, il y a une envie de la confrontation suprême de ceux qu'on appelle aujourd'hui les quatre 'fantastiques'". Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, s'est montré enthousiaste en reprenant l'expression pour évoquer les favoris de cette édition 2015, qui ont brillé ces dernières années et se retrouvent opposés pour la première fois. Il s'agit des deux derniers vainqueurs, l'Italien Vincenzo Nibali (2014) et le Britannique Chris Froome (2013), ainsi que le Colombien Nairo Quintana, deuxième il y a deux ans, et l'Espagnol Alberto Contador, coureur plus titré de sa génération dans les grands tours (deux Tours de France, deux Tours d'Italie et trois Tours d'Espagne).

Contador abandonne après une chute lors de la 10e étape du Tour 2014

En 2012, le Britannique Bradley Wiggins s'était imposé devant son équipier, Christopher Froome, pourtant considéré de l'avis de nombre d'observateurs comme nettement plus fort que lui. Nairo Quintana n'était pas encore là, et Alberto Contador était suspendu pour dopage. L'année suivante, c'est Vincenzo Nibali qui était absent et en 2014, c'était Nairo Quintana, tandis qu'Alberto Contador et Chris Froome avaient tous deux été contraints d'abandonner à quelques jours d'intervalle après des chutes.

S'ils ne connaissent pas de chutes ou de pépins physiques les contraignant à nouveau à l'abandon, ces quatre coureurs sont très attendus et devraient mener une lutte acharnée jusqu'à l'arrivée aux Champs-Elysées, le 26 juillet. D'autant plus qu'ils ont montré qu'ils étaient en forme en ce début de saison, Contador remportant le Giro puis la Route du Sud, juste devant Quintana, tandis que Froome s'imposait sur le Critérium du Dauphiné et que Nibali conservait son titre de champion d'Italie.

Un parcours ardu et propice au suspense

Autre caractéristique de cette 102e édition, un seul "chrono" individuel, à savoir le contre-la-montre inaugural de ce samedi 4 juillet, long de seulement 13,8 km. Autrement dit, les favoris seront obligés de s'expliquer en montagne. Il faudra avoir un profil complet et être un excellent grimpeur pour avoir une chance d'être sacré vainqueur du Tour. Après le contre-la montre, la course restera une semaine complète dans la plaine. Mais, de la Zelande où l'arrivée est jugée sur la grande digue, à la Bretagne, en passant par le mur de Huy, le nord de la France et la Normandie, les terrains seront très variés pour les routiers-sprinteurs.

C'est justement cette période que les grimpeurs et les candidats au podium final redoutent. Il leur faudra passer sans encombre les secteurs pavés sur la route de Cambrai (4e étape), prendre garde aux inévitables cassures du peloton aux arrivées et par-dessus tout éviter les chutes. Ce n'est qu'à partir du 14 juillet, au lendemain de la première journée de repos au pied des Pyrénées, que le terrain leur sera favorable. A partir de là, le programme s'annonce tout simplement gargantuesque, avec un suspense qui devrait perdurer jusqu'à l'arrivée finale, ou presque.

Trois étapes pyrénéennes avec deux arrivées au sommet à La Pierre-Saint-Martin et au Plateau de Beille, une transition par le Massif central (Rodez, Mende), précèdent le lourd programme alpestre. Quatre journées de montagne avec, en prélude, le final de la mémorable étape de Pra-Loup utilisée par Bernard Thévenet pour détrôner le grand Eddy Merckx en 1975. La montée de l'Alpe d'Huez (abordée par un itinéraire de remplacement suite à un glissement de terrain qui a contraint les organisateurs à renoncer au Galibier), à la veille de l'arrivée, conclut le grandiose volet des Alpes.

Chez les Français, Pinot et Bardet attendus

Romain Bardet et Thibaut Pinot, respectivement 6e et 3e du Tour de France 2014, feront figure de principales chances françaises, même s'il ne faut pas oublier le vétéran Jean-Christophe Péraud, 2e l'année dernière, ainsi que l'ancien grand espoir Pierre Rolland, qui avait pris la 11e place. Mais ces Français auront fort à faire pour rééditer cette performance, réussie en partie grâce aux abandons de plusieurs favoris l'année dernière.

Thibaut Pinot, 25 ans, s'est récemment illustré en remportant l'étape-reine du Tour de Suisse et en finissant 4e du classement final. Comme le souligne Francetvinfo, le coureur "arrive sur le Tour avec de meilleures références que l’an passé", a acquis une certaine maturité, arrive mieux à gérer la pression médiatique qu'à ses débuts et a progressé dans les domaines qui lui faisaient défaut, comme la descente. Quant à Romain Bardet, il a brillé sur le Dauphiné, dont il a terminé premier Français en s'emparant de la 6e place.

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