Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Festival de jazz de Montréal : Foxtrott et Milk & Bone en programme double, «une première»

Foxtrott et Milk & Bone en programme double, «une première»

Des claviers, trois chanteuses, deux projets, un premier Festival de jazz de Montréal : voilà comment on pourrait tenter de résumer candidement ce concert prévu samedi soir, au Club Soda.

Marie-Hélèle L. Delorme, alias Foxtrott, ainsi que la paire Milk & Bone, formée par Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin, partageront la même salle pour un programme double, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, auquel elles participent pour la première fois. Normal, leur carrière respective, bien qu’elle soit prometteuse, ne fait que bourgeonner. N’empêche, cette présence dans l’un des événements musicaux les plus importants au pays est le symbole d’un très bel avenir.

Synth-pop

Trois ans après son EP intitulé Shields, Foxtrott confirme en entrevue qu’elle fera enfin paraître son premier long jeu, A Taller Us, le 6 novembre. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est attendu cet album qui sortira sous étiquette One Little Indian (cette compagnie basée à Londres et New York travaille avec beaucoup d’artistes, dont Björk). Pour l’instant, on a pu entendre le single Driven. Un second titre, Shaky Hands, sera diffusé très prochainement.

Dans un calme qui lui va bien, l’auteure-compositrice-interprète qui travaille beaucoup avec les synthétiseurs (aucun sonorité provient de quelconques banques d’échantillonnages ou d’outils numériques), affirme que toutes les chansons du nouveau disque seront offertes durant l’heure qui lui sera consacrée au Club Soda.

D’ici le grand dévoilement de son album, Foxtrott donnera des spectacles à Londres et à Berlin (du 20 au 26 juillet), mais aussi au Québec, à commencer par le Festival de jazz de Montréal, bien entendu. « C’est ma première fois, dit-elle. Je vais avoir plus de moyens pour présenter un show plus construit. J’ai la chance de travailler davantage les éclairages (Alexandre Péloquin) et la mise en scène. Je me suis aussi permis un petit extra. J’aurai des invités-surprises […] Je suis très contente de jouer tout mon nouveau matériel dans un bon environnement (lire salle de qualité). »

Outre sa performance à Osheaga, l’an passé, c’est d’après elle le plus gros concert livré depuis ses débuts il y a quelques années. Sur scène, elle sera accompagnée des deux musiciens avec lesquels elle travaille pour les spectacles depuis un moment : Christian Olsen (batteur arrivé en janvier) et Erla Axelsdottir au cor français.

Questionnée quant à la volonté de développer différents marchés en Europe et en Amérique, Foxtrott répond sans hésitation : « C’est ça depuis le début (dans les plans). Sauf que là, c’est la vraie affaire. Je n’avais pas encore d’album à mon actif. Je n’avais que trois chansons, rappelle-t-elle en riant. J’ai répété souvent ça aux gens. Tout est à venir encore…

« Je suis bien contente, poursuit-elle. J’ai une belle équipe. J’ai autoproduit l’album et ensuite j’ai parlé avec pas mal de labels américains et européens. Je cherchais une maison de disques qui ferait le pont entre l’Angleterre et les États-Unis, deux pays où je sens que ma musique va bien vivre. »

Ce label lui a promis une très grande liberté, un état d’esprit très cher au travail créatif de la musicienne-chanteuse, que l’on pourra voir à l’œuvre en soirée.

Électro-pop minimaliste

Tout comme pour le travail de Foxtrott, les gens sont carrément tombés sous le charme des jeunes Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin, qui ont proposé en mars leur respecté album Little Mourning, qui consiste en gros à une musique minimaliste et sophistiquée, bonifiée par des harmonies vocales soignées. Le tout est assez sensuel et chargé d’émotions.

On dit un peu partout qu’elles ont réussi à bien transposer leurs chansons sur les planches. Leur concert au Club Soda est l’occasion parfaite pour juger de leur talent (ou de leur progression). Avec des claviers (elles sont est aux commandes des instruments) et un séquenceur, elles livrent seules l’ensemble de leur matériel. Jusqu’à maintenant, elles ont offert une vingtaine de spectacles et tout semble aller à merveille. Selon les principales intéressées en tout cas.

Pour Milk & Bone, aussi, le futur semble rayonnant. Que ce soit à Paris, New York (première partie de Christine & The Queens), Los Angeles (la veille, elles étaient encore en Californie) Montréal ou Trois-Rivières (héhé), le duo reçoit, d’après les filles, des commentaires plus que positifs. De toute façon, de nombreux sites et blogues sur Internet confirment l’engouement à propos du travail de la paire, sur disque ou en live.

« Depuis le début, le show n’a pas vraiment changé, explique Camille. C’est ce qui est justement plaisant avec les plus gros concerts comme au Club Soda, on est quand même deux sur scène. On aime tout maîtriser. On aime chanter et joueur nos affaires en même temps. Les gens aiment bien en général. Pis, de toute façon, n’a pas beaucoup de matériel. Bien entendu, au Festival, on aura de meilleurs éclairages (Alexandre Péloquin s’occupera aussi de Milk & Bone) et des projections 3D (avec beaucoup de formes géométriques) faites spécialement pour notre spectacle par Félix Gourd et Mégane Voghell. »

L’album de Milk & Bone est encore frais, mais les filles affirment qu’elles auront néanmoins une toute nouvelle pièce à proposer au public. En plus, elles ont mijoté un truc, question de faire un joli clin d’œil à l’événement. Contrairement à bien des artistes invités au Festival, les deux artistes ont une expertise en jazz. En effet, elles ont étudié le genre musical au Cégep de Saint-Laurent durant quelques années. Laurence en trombone et Camille en interprétation. Depuis, elles ont collaboré avec différents artistes comme David Giguère et Ariane Moffatt.

« On a justement préparé une petite surprise (jazzy) pour notre show au Club Soda, souligne Lafond-Beaulne, sourire en coin. Un morceau spécialement créé pour l’événement. »

À noter que Milk & Bone sera aussi en spectacle au Festival Osheaga, le 31 juillet.

INOLTRE SU HUFFPOST

Florence K

Festival de jazz - 3 juillet 2015

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.