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D'enfant acteur à musicien international : le fabuleux destin d'Antoine Toupin (PHOTOS)

Antoine Toupin, d'enfant acteur à musicien international (PHOTOS)

Reconnaissez-vous la frimousse que les téléspectateurs québécois ont découverte dans ZAP en 1993? Jeune acteur fort occupé par la télé pendant des années, Antoine Toupin a complètement changé de vie depuis. Après avoir offert des sets de DJ et des spectacles avec Second Sun et CB7 partout dans le monde pendant plus d’une décennie, celui qui a légalement changé de nom pour Antoine Becks vit désormais à Los Angeles et lance un nouveau projet solo : Dizzy.

Fils de l’acteur Robert Toupin, l’ex-enfant acteur a convaincu son père de tenter une première audition, à 12 ans, pour jouer dans la télésérie ZAP. Il a ensuite persuadé les producteurs de lui offrir son premier rôle professionnel, aux côtés d’une certaine Caroline Dhavernas. Par la suite, Antoine a joué le fils de Sylvie-Catherine Beaudoin et de Michel Laperrière dans Le Retour, tenu un rôle dans Les Grands Procès et foulé les planches du TNM dans Les Oranges sont vertes.

Aujourd’hui affublé du nom de famille « Becks », reconnu à la fois comme DJ, compositeur, auteur, interprète, réalisateur et producteur, amoureux de la musique house, electro et trans, mais capable de créer dans presque tous les genres, le polyvalent québécois s’apprête à lancer un nouveau projet sous le nom de Dizzy, avec la compagnie Red Light Management.

« Je suis au tout début du travail sur mon album, souligne le jeune homme de 34 ans en entrevue. Au lieu de m’éparpiller à travers les genres, j’ai trouvé un son émergent qui ravive la nostalgie des raves des années 90 et quelque chose de plus moderne qui se rapproche du house. Mon projet Dizzy ne sera pas grand public. C’est très particulier. Je veux continuer de donner des spectacles dans les clubs et les festivals partout dans le monde, mais mon but n’est pas d’être dans le superstardom. J’y ai goûté lorsque je suis parti en tournée rock avec 30 Seconds to Mars et j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais. Je préfère travailler seul en studio, dans mon monde, jusqu’à 6 h du matin. »

Nul n’est prophète en son pays

Au cours des quinze dernières années, ses projets n’ont pas fait les manchettes des quotidiens québécois. Pourtant, il a joué devant des dizaines de milliers de personnes, à de nombreuses reprises, partout dans le monde. À la fin des cinq années à jouer dans Le Retour, il a décidé de quitter le métier de comédien et le Québec pour aller à Los Angeles.

Son but : se dédier à la passion qu’il dévoue à la musique depuis sa jeunesse. « Je joue de la guitare depuis que j’ai 7 ans, j’ai étudié la musique classique au secondaire et j’ai été dans plusieurs bands. À 14 ans, je me suis tanné de jouer la musique de Nirvana ou de Green Day. Je suis allé dans mon premier rave et ça a changé ma vie. Je me demandais comment ils faisaient pour produire une telle musique! C’était mystérieux pour moi. Je me suis acheté de l’équipement pour comprendre et apprendre. »

Tiesto ou Paul Van Dyk?

Déterminé à vivre de son art, Antoine s’est arrangé pour remettre sa toute première composition électro sérieuse à nul autre que Tiesto. « Avant un spectacle qu’il allait donner dans un afterhour à Montréal, il a offert une performance dans un magasin de disque et je lui ai donné un cd avec ma toune et mon numéro. Le lendemain matin, il m’a appelé pour me signer! »

Pourtant, Toupin n’a pas conclu d’entente avec la mégastar. « À cette époque, à la fin des années 90, j’allais souvent dans les clubs de New York, alors que l’électro, le house et le transe vivaient ses débuts. Dans un club, je me suis arrangé pour qu’un gardien de sécurité donne la même chanson à Paul Van Dyk. Une semaine plus tard, il voulait me signer lui aussi! J’ai décidé d’aller de l’avant avec lui parce qu’il voulait développer quelque chose et pas seulement sortir une chanson. »

Les débuts de Second Sun

Ces développements sont tous vécus en compagnie d’Adam White, avec qui il a formé le groupe Second Sun, au style house/électro très éclaté. « On a sorti deux albums et joué partout, sauf en Asie. On a fait toute l’Europe et l’Amérique du Sud, devant des foules pouvant aller jusqu’à 30 000 personnes. »

Un jour, un ami l’a encouragé à rencontrer les frères Jared et Shannon Leto, membres du groupe 30 Seconds to Mars. « Shannon est venu à mon studio pour écouter les chansons de Second Sun et des tounes de guitare pas du tout faites pour les planchers de danse, que je faisais pour le plaisir. Un peu plus tard, il m’a recontacté pour me dire qu’il voulait m’aider à partir un nouveau projet. Après 10 ans avec Second Sun, avec la même personne, j’ai eu envie de faire mes choses tout seul. »

À la fin de 2010, est né CB7, un projet « solo » dans lequel Antoine chantait et jouait de tous les instruments. « Comme j’avais grandi avec des groupes de musique, je trouvais ça plus intéressant d’avoir un nom qui sonnait comme un groupe que le nom d’une seule personne, alors qu’on était plusieurs sur scène. Mais les autres étaient des musiciens engagés, et non des membres d’un groupe. »

Un aperçu du vedettariat

CB7 a réalisé la première partie de 30 Seconds do Mars en Amérique du Nord et en Europe, permettant ainsi à Antoine de réaliser où sa place était. « J’ai mis mon orteil dans l’eau de la piscine rock et du vedettariat et j’ai constaté que ce n’était pas pour moi. Je ne me vois pas chanter les mêmes choses chaque soir, pendant des années, partout dans le monde. J’ai aussi réalisé que les foules de rock sont là pour écouter, alors que celles de l’électro sont là pour faire le party. Je préfère cette énergie. »

Aujourd’hui, Antoine Becks ne rêve pas d’être la prochaine superstar, mais plutôt de produire ses projets personnels et de créer pour plusieurs artistes. « Je travaille actuellement pour des noms connus que je ne peux pas nommer. Et j’ai aussi signé un contrat pour la musique et la voix d’une grosse publicité de Coke qui jouera en Europe pendant un an. Peut-être qu’elle sera utilisée à l’international. »

D’ici là, les curieux peuvent le suivre sur Instagram et Facebook.

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Antoine Toupin en photos

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