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Un cofondateur d'Airbnb se dit ouvert aux règles envisagées par Québec

Airbnb se dit ouvert aux règles envisagées par Québec
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Un des cofondateurs du service en ligne de location de résidence Airbnb se dit ouvert à la nouvelle réglementation envisagée par Québec, faisant valoir qu'une surveillance accrue du gouvernement augmenterait la crédibilité du site internet.

"Être réglementé, c'est être reconnu, alors nous sommes impatients de voir la nouvelle politique", a affirmé lundi Nathan Blecharczyk lors d'un entretien dans les bureaux torontois d'Airbnb.

Mais M. Blecharczyk estime que ces nouvelles règles ne devraient pas être lourdes au point de décourager les gens ordinaires de louer leurs habitations et de miner le modèle d'affaires de l'entreprise.

"Les propriétaires, les hôtes _ ce sont des gens normaux", a expliqué M. Blecharczyk. "Ils ne sont pas particulièrement sophistiqués lorsqu'il est question de gérer une entreprise. Si trop d'étapes sont imposées, on pourrait observer une moindre participation et de la non-conformité, et la non-conformité n'est pas bonne pour les villes, pas bonne pour les hôtes, elle créée de la confusion, et fait ultimement reculer le partage de logements."

Le gouvernement du Québec a indiqué qu'il voulait obliger les gens qui louent leur chambre ou leur habitation à payer des taxes et être soumis à la même réglementation que l'industrie hôtelière.

Plusieurs juridictions à travers le monde ont déjà mis en place des réglementations visant les sites internet comme Airbnb, dont la France, Amsterdam, Londres et un certain nombre de villes américaines.

Dans certaines municipalités _ incluant San Francisco, où se trouve le siège social d'Airbnb _ la société doit même percevoir une taxe hôtelière pour le compte de la ville.

"C'est quelque chose que nous faisons dans un certain nombre de villes américaines, et c'est certainement quelque chose qui est discuté pour le Québec", a observé M. Blecharczyk, qui est aussi le chef de la technologie d'Airbnb.

Si le Québec va de l'avant avec sa législation, il deviendrait la première province canadienne à agir de la sorte. M. Belcharczyk a cependant précisé que son entreprise avait aussi entamé des discussions avec le gouvernement ontarien.

Airbnb permet à ses utilisateurs de louer des chambres ou des habitations complètes dans plus de 34 000 villes, souvent à des prix inférieurs à ceux des hôtels.

Plusieurs des hôtes louent leur résidence principale et utilisent le produit de la location comme un revenu d'appoint, a noté M. Blecharczyk. Seulement une poignée de ces hôtes sont des propriétaires qui font de la location d'habitation leur principale activité, a-t-il ajouté.

Selon lui, il est important que les règles fassent la distinction entre ces deux catégories de personnes.

L'industrie hôtelière du Québec, qui discute avec le gouvernement provincial, a déjà affirmé ces dernières années que la popularité des services de locations d'habitation nuisait aux bénéfices des hôtels. Mais M. Blecharczyk émet certains doutes face à ces affirmations.

"Je n'ai jamais vu un seul hôtel faire faillite à cause d'Airbnb", affirme-t-il. "En fait, je crois que la plupart des hôtels affichent des taux d'occupation record et chargent des prix records."

Par ailleurs, le service d'Airbnb n'est pas à l'abri des problèmes. Des mauvaises expériences ont fait les manchettes à travers le monde et certains propriétaires ont vu leur logement subir des dommages notables.

En avril, un couple de Calgary qui avait loué sa maison a découvert à son retour qu'elle avait été saccagée lors d'une fête que les policiers ont décrite comme une soirée "de sexe et de drogue". Les dommages avaient été évalués à plus de 100 000 $.

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