QUÉBEC - Une modification des règles de crédit d'impôt oblige Productions J à cesser la production d'émissions de télévision. C'est ce qu'a déclaré la productrice et animatrice Julie Snyder lundi après-midi lors d'une conférence de presse.
En raison de sa relation de sa relation conjugale avec l'actionnaire de contrôle de Québecor, Pierre Karl Péladeau, Julie Snyder n'est plus considérée comme une productrice indépendante. «Je constate aujourd’hui que l’aide à la production indépendante, essentielle pour produire des œuvres de qualité, est octroyée au Québec en fonction de ce qui se passe dans ma chambre à coucher», a dénoncé la productrice.
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Conférence de presse de Julie Snyder - Fin de Productions J
Dans une entrevue au quotidien Le Devoir en avril dernier, un haut-dirigeant de Productions J estimait que la modification du crédit d'impôt constitue un manque à gagner de plusieurs centaines de milliers de dollars pour l'entreprise.
«Malgré tous les succès de Productions J, les règles actuelles me placent aujourd'hui devant un choix impossible : mettre fin à ma relation de couple ou me déposséder d'une part importante des activités de mon entreprise», a ajouté Julie Snyder dans un communiqué.
Le budget Leitão du printemps dernier a renversé une modification du gouvernement Marois qui permettait aux producteurs liés à un diffuseur d'obtenir un crédit d'impôt. La productrice a alors qualifié la mesure de «formule anti-Julie Snyder».
Le premier ministre Philippe Couillard s'était pour sa part défendu de viser la conjointe de Pierre Karl Péladeau, devenu depuis chef du Parti québécois.
Selon Philippe Couillard, c'est plutôt les modifications apportées par le gouvernement Marois qui ont créé une situation inéquitable. «Ce qu'on a voulu corriger, c'est l'anomalie précédente, qui fait que les crédits d'impôt avaient été modifiés essentiellement pour une seule entreprise, par rapport aux autres producteurs indépendants qui n'ont pas le bénéfice d'être liés à des diffuseurs, a-t-il déclaré lundi. Alors, je pense qu'il faudrait être plus équilibré dans les commentaires.»
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