Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Les pays d'en haut»: un tournage ambitieux (VIDÉO/PHOTOS)

«Les pays d'en haut»: un tournage ambitieux

Ce sera certainement l’événement télévisuel de l’hiver 2016. L’ambitieux tournage des Pays d’en haut, relecture moderne d’Un homme et son péché et des Belles histoires des pays d’en haut, de Claude-Henri Grignon, bat son plein depuis une quarantaine de jours, et se poursuivra jusqu’à la fin juillet.

Sur le plateau de«Les pays d'en haut»

Mardi, veille de la Saint-Jean-Baptiste, les médias étaient invités à visiter le plateau, qui se déploie au Village Canadiana, à Rawdon, dans Lanaudière. On a minutieusement recréé l’époque des années 1800 en accomplissant de petits miracles avec les bâtiments déjà érigés sur place et en modifiant ça et là quelques éléments: on a, entre autres, conçu de toutes pièces des trottoirs de bois, fabriqué de la boue avec un système spécifique et repeint certains édifices. Les maisons sur les lieux ont parfois deux vocations; la façade extérieure de l’une d’elles est celle du bar du village, tandis que son intérieur est le bordel de Baby Mayfair (Amélie Grenier)… aux ÉtatsUnis!

La résidence du Père Laloge (Julien Poulin), celle de Séraphin (Vincent Leclerc) et du Docteur Cyprien (Roger Léger), l’église, la cabane d’Alexis (Maxime LeFlaguais), le magasin général et la rue principale ont tous été campés au Village Canadiana, mais d’autres séquences sont également filmées en studio. Le presbytère du Curé Labelle (Antoine Bertrand), lui, est situé à L’Acadie mais, dans la fiction, on dira qu’il a pignon sur rue à Saint-Jérôme.

Tant la direction de Radio-Canada que les producteurs, François Rozon (d’Encore Télévision) et Sophie Deschênes (de Sovimage), l’auteur, Gilles Desjardins, et le réalisateur, Sylvain Archambault, parlent des Pays d’en haut comme d’un western, d’une fresque politique et sociale qui dressera le portrait d’une période charnière de l’histoire de la province, celle de la colonisation du Nord québécois. Une ère où on réglait certains problèmes avec les prières… mais où les hommes des bois n’hésitaient pas à brandir leurs poings en cas d’impasse!

À première vue, Les pays d’en haut n’aura pas grand-chose à voir avec le téléroman qu’était Les Belles histoires, et dont les rediffusions sont toujours très populaires à ARTV. Plus réaliste, plus nuancée que son «ancêtre», cette nouvelle œuvre sera également plus violente, et teintée d’une touche de suspense.

Distribution impressionnante

Par exemple, mardi, on enregistrait une scène de bagarre impliquant le Curé Labelle, dans la foulée de l’élection qui portera l’homme politique Honoré Mercier (Jean Maheux) à la tête de la province. Le segment nécessitait la présence de 22 comédiens, 20 figurants, 16 cascadeurs, ainsi que trois chevaux et autant de charrettes. La pluie n’aurait pu freiner l’élan de l’équipe de production, qui devait à tout prix boucler la scène en cette «plus grosse journée de tournage», a-t-on répété à quelques reprises.

Certes, Les pays d’en haut se fondera sur le mythique triangle amoureux Séraphin – Donalda (Sarah-Jeanne Labrosse) – Alexis, mais la romance entre la jeune femme et son homme des bois, compromise par l’avare maire du village, ne représentera qu’une intrigue parmi tant d’autres, qui se croiseront toutes au fil des épisodes. La Donalda des Pays d’en haut sera beaucoup moins soumise que celle des Belles histoires.

Aussi, les familiers de la saga devront s’habituer aux dialogues sans patois; on a décidé d’éliminer les «Viande à chien» et autres «Bouleau noir», qui ont fait la renommée de la série télévisée, pour plus de vérité. Jadis, ces expressions servaient à identifier les personnages pour les gens qui écoutaient le radio-roman, entre 1939 et 1962, et qui n’avaient pas d’autre point de repère pour les distinguer les uns des autres.

Les textes des Pays d’en haut sont inspirés du roman Un homme et son péché, paru en 1933, et mettent au goût du jour les intentions premières de Claude Henri Grignon qui, à l’époque, devait censurer son propos pour épouser les mœurs alors prônées par la religion et la société.

Parmi les autres acteurs qui donneront vie aux Pays d’en haut, citons Paul Doucet (Arthur Buies), Mario Jean (Pit Caribou), Julie LeBreton (Délima), Rémi-Pierre Paquin (Bidou Laloge), Madeleine Péloquin (Angélique), Jacques Allard (Notaire Le Potiron), Bobby Beshro (Grand Meo), Josée Beaulieu (Mère du Curé Labelle), Anne-Élisabeth Bossé (Caroline), Jean-François Casabonne (Le Quêteux), Michel Charrette (Ovide Ruisselet), Fabien Cloutier (Oscar Labranche), Marco Collin (Bill Wabo), Kim Despatis (Donatienne), Claude Despins (Jos Malterre), André Kasper (Siffleux), Roc Lafortune (Jambe de Bois), Alexis Lefebvre (Docteur Jérôme Marignon), Gaston Lepage (Évangéliste), Pierre Mailloux (Marchand Lacour), Marie-Ève Milot (Rosa-Rose Ducresson) et Fred-Eric Salvail (Ben Ducresson).

La première saison des Pays d’en haut comptera 10 épisodes et sera en ondes après les Fêtes. Une suite a déjà été confirmée pour l’hiver 2017. Sylvain Archambault a souhaité à voix haute, mardi, que l’épopée se continue pendant plusieurs années.

À lire prochainement, notre dossier complet sur Les pays d’en haut, ainsi que nos entrevues avec les principaux interprètes, Vincent Leclerc, Sarah-Jeanne Labrosse, Maxime LeFlaguais et Antoine Bertrand. En attendant, voyez, dans notre galerie ci-jointe, quelques photos du tournage.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.