Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Harcèlement de rue : L'histoire d'un gars en shorts que tout le monde se partage sur Facebook

C'est l'histoire d'un gars en shorts que tout le monde se partage sur Facebook
Facebook Vincent Lahouze

C'est l'histoire d'un gars en shorts que tout le monde se partage sur Facebook. Ça commence par : «Demain je compte mettre des shorts pour aller au boulot», et ça n'a rien d'un statut égocentrique sur une tenue du jour ou les codes vestimentaires au bureau.

L'auteur de cette publication Facebook s'appelle Vincent Lahouze, il a 27 ans, et ce Toulousain avait un message fort à faire passer. Jugez par vous-même.

Demain je compte mettre un short pour aller au boulotj'espère que je ne me ferai pas siffler dans la rue que je ne me...

Posted by Vincent Lahouze on Sunday, June 7, 2015

Ce texte contre le harcèlement de rue accompagné d'une selfie a fait mouche : à l'heure où nous publions cet article, près de 100 000 personnes ont "aimé" ce texte et près de 34 000 personnes l'ont partagé avec leurs contacts. Quinze jours après sa mise en ligne, cette publication a été repérée par Au Féminin et n'a pas fini de se propager sur les réseaux.

« Je me suis fait passer pour une femme pendant un an »

Le HuffPost a contacté son auteur et ça n'est pas la première fois que ce jeune homme qui travaille dans le monde social a mis des mots sur ce que vivent les femmes. Auteur depuis l'âge de 21 ans, Vincent a publié deux livres électroniques gratuits, un premier sur ses chagrins amoureux, un second sur une expérience qu'il a menée sur Facebook il y a plusieurs années : se faire passer pour une femme.

« J'avais une page sur laquelle je me suis fait passer, pendant un an, pour une jeune fille nommée Faustine, nous a confié Vincent. J'y tenais un journal intime, celui d'une fille qui avait pas mal de problèmes sentimentaux. Et ça a pris beaucoup d'ampleur : entre 30 000 et 40 000 personnes me suivaient. Quand j'ai révélé que j'étais un homme, ça a créé un mini séisme mais j'ai tiré un livre de cette expérience et j'ai pris conscience de beaucoup de choses grâce aux femmes qui se confiaient à Faustine. »

Depuis, Vincent continue de partager ses textes sur Facebook, en public. « J'écris sur la société, ma vie... et il y a deux semaines, une simple anecdote m'a donné envie d'écrire ce texte sur le harcèlement. J'ai écrit ce post rapidement et j'ai cru halluciné en constatant son succès », a expliqué le Toulousain qui est passé de 6000 abonnés à 15 000 sur son compte Facebook en quelques jours.

« Je regrette simplement les commentaires de "machos" de base qui pensent que j'ai fait ça pour séduire la gent féminine cet été alors que je suis en couple depuis deux ans. Et j'ai surtout du mal à comprendre les commentaires de certaines féministes qui m'ont reproché de me mêler de leur combat », a déploré Vincent. Mais son texte est également relayé par des publications et des pages féministes et la majorité des 4 000 commentaires sous celui-ci sont plus qu'enthousiastes.

De quoi lui donner envie de continuer à écrire. « Je prépare un troisième livre que j'aimerais faire éditer cette fois-ci, sur mon histoire d'enfant adopté », a annoncé le « mec en short ».

INOLTRE SU HUFFPOST

Du street-art contre le harcèlement de rue

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.