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Accouchement prématuré: une équipe scientifique a identifié deux molécules qui pourraient l'expliquer

Comment le foetus régule le moment de l'accouchement
Detail Of Pregnant Woman Holding Ultrasound Scan
Monkey Business Images via Getty Images
Detail Of Pregnant Woman Holding Ultrasound Scan

Que se passe-t-il dans le fœtus juste avant l'accouchement? On sait que c'est une question d'hormones, de signaux, mais tout cela est encore flou. Des chercheurs de l'École médicale du Sud-Ouest de l'Université du Texas viennent de découvrir un mécanisme moléculaire qui nous en dit plus sur le travail qui précède l'accouchement et qui pourrait permettre d'éviter les naissances prématurées.

Publiée dans la revue Journal of Clinical Investigation et relayée par le site ScienceDaily, cette étude met le doigt sur deux protéines du nom de SRC-1 et SRC-2, qui auraient un rôle de taille dans l'accouchement.

Celles-ci, localisées dans les poumons du fœtus, activeraient les gènes des poumons. Ce mécanisme résulterait en une production de matériaux tensioactifs - les surfactants pulmonaires - qui seraient libérés dans le liquide amniotique. Les surfactants pulmonaires sont indispensables pour respirer en dehors de l'utérus. Leur libération pendant la grossesse déclencherait une réponse inflammatoire, provoquant les contractions, puis l'accouchement.

Deux protéines régulatrices

"Notre étude fournit une preuve convaincante que le fœtus régule le moment de l'accouchement, et que ce contrôle survient après que deux protéines régulatrices - SRC-1 et SRC-2 - augmentent la production de matériaux tensioactifs", explique sur ScienceDaily Carole Mendelson, auteure de l'étude, professeure de biochimie, gynécologue obstétricienne à UT Southwestern.

C'est en étudiant des souris en déficience de ces deux molécules que les chercheurs ont pu mettre en lumière ce mécanisme. Avec une moindre quantité de ces molécules, moins de matériaux tensioactifs étaient libérés des poumons au liquide amniotique. Cela provoquait un retard de l'accouchement de un à deux jours, ce qui correspondrait, chez une femme, à trois ou quatre semaines.

En injectant les matériaux tensioactifs dans le liquide amniotique des souris, celles-ci mettaient bas à temps.

Ces travaux pourraient permettre de mieux comprendre pourquoi certains bébés naissent prématurément. "En comprenant les facteurs et les métabolismes qui initient un le travail à terme normal à 40 semaines, nous pouvons avoir un meilleur aperçu de comment prévenir les accouchements prématurés", précise la chercheuse.

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