Comme chaque année, le concours du meilleur photographe d'environnement nous offre un florilège de clichés à la fois impressionnants et inquiétants. L'objectif? Voir au-delà du cliché pour attirer l'attention sur les problèmes environnementaux.
Plus de 10.000 photographes et réalisateurs originaires d'une soixantaine de pays différents ont immortalisé des scènes captivantes aux quatre coins du globe. Organisé par la Londonienne Royal Geographical Society et la CIWEM (Chartered Institution of Water and Environmental Management) et commandité par Atkins, le concours est ouvert aussi bien aux amateurs qu'aux professionnels.
Les 111 photos sélectionnées (et visibles ci-dessous) sont exposées à Londres du 22 juin au 10 juillet. Le nom du lauréat, à qui ce challenge offre une vitrine internationale, sera dévoilé le 25 juin au cours d'une cérémonie. Le photographe gagnant remportera la somme de 5000 livres (soit environ 6900 euros) et le réalisateur empochera quant à lui 1000 livres (environ 1300 euros)
Protéger la nature en la photographiant
Ces photographies sont destinées à démontrer l'existence d'un lien entre les questions environnementales et sociales. Tout en éveillant les consciences, elles suscitent de nombreuses interrogations sur les dégâts causés par les hommes sur Terre. Et pour cette édition 2015, la barre semble être placée très haut.
« Les inscriptions pour le prix de 2015 sont de très haut niveau. Les clichés nous exposent à des sujets qui font réfléchir, et qui nous poussent à mettre en question l'impact que nous avons sur la planète, à la fois en tant qu'individu et citoyen », s'est en effet réjoui selon la BBC Nigel Hendley, l'un des juges et également chef de la direction intérimaire de la CIWEM.
Changements climatiques, surpopulation, catastrophes naturelles, biodiversité, développement durable, pauvreté et conséquences de la mondialisation... Des domaines fondamentaux sont abordés par ces artistes, qui parviennent à montrer à quel point la nature est fragile malgré sa beauté déroutante.
Une tempête de sable, un village abandonné et des substances toxiques
L'International Business Times énumère quelques-uns des moments capturés par les photographes. Parmi eux, la tempête de sable qui a frappé le Koweït le 25 mars 2011. Dans ce petit pays situé dans le Golfe Persique, l'aéroport international avait dû être fermé et on ne voyait plus rien à plus de 500 mètres. Petrut Calinescu a de son côté photographié deux femmes se tenant devant un salon de beauté au bord de l'eau à Lagos (Nigéria). Ces établissements sont généralement très sollicités le dimanche, jour où les femmes de la communauté locale se préparent pour aller à l'église.
La photo surréaliste de Glyn Thomas a été prise en Roumanie, dans la chaîne de montagnes des Carpates occidentales. Elle montre le village abandonné de Geamana, délibérément inondé pour encourager l'exploitation de cuivre en formant une grande mine. La décision, prise en 1977 par le dictateur Nicolae Ceaușescu, avait poussé 400 familles à évacuer les lieux dans le but de faire de la place aux déchets toxiques... La vision désolante de l'église prise au piège dans la boue a particulièrement marqué les esprits.
Autre exemple impliquant des substances nuisibles, celui du cliché pris par Arnab Adak durant le Festival de Holi. En Inde, cette célébration des couleurs fait référence à la victoire du bien sur le mal. Paradoxalement, « Gulal », la poudre colorée utilisée durant cette fête, peut générer des problèmes de peau, de l'asthme, et même aveugler temporairement les individus qui s'y retrouvent exposés.
Découvrez ci-dessous le fruit du travail des participants :
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