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La Grèce a 10 jours pour s'entendre avec ses créanciers

La Grèce a 10 jours pour s'entendre avec ses créanciers

À la veille d'une rencontre décisive, le gouvernement grec multiplie les efforts pour sauver le pays de la faillite. Il doit à tout prix se trouver de nouveaux alliés, sans quoi le pays pourrait bientôt être carrément écarté de la zone euro.

Un sommet extraordinaire des dirigeants de la zone euro est prévu lundi soir à Bruxelles. La rencontre est cruciale pour rapprocher les positions du gouvernement grec et celles de ses créanciers, l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), afin d'obtenir un accord et d'éviter à la Grèce un défaut de paiement aux conséquences imprévisibles.

Dimanche, après une réunion gouvernementale de huit heures, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a dit croire à un accord entre Athènes et ses créanciers internationaux.

De son côté, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a estimé dimanche que « toutes les conditions » étaient réunies pour un accord « gagnant-gagnant » pour la Grèce. Le président français, François Hollande, a quant à lui appelé l'Europe à agir avec « responsabilité et solidarité ».

La Grèce est prête à des concessions, mais pas question de replonger le pays dans l'austérité. L'Allemagne, de son côté, soutient que des réformes drastiques sont nécessaires. C'est pourquoi le premier ministre grec, Alexis Tsipras, essaie de faire pencher des alliés de son côté, en leur présentant de nouvelles propositions.

Au bord du gouffre

Avant le sommet, Alexis Tsipras rencontrera lundi matin le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, et le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Puis, en après-midi, les ministres des Finances de l'Eurogroupe tiendront de leur côté une réunion pour tenter de trouver une issue à la crise.

La Grèce doit rembourser l'équivalent de 2 milliards de dollars à ses créanciers d'ici le 30 juin.

Elle tente d'ici là d'obtenir de l'argent frais contre de nouvelles réformes qu'elle devra mettre en place. Si elle n'y parvient pas, elle sera en défaut de paiement, une situation inédite pour un pays de la zone euro, et qui pourrait aboutir à un « Grexit », soit son expulsion de l'union monétaire.

Des Grecs et des touristes ont pris d'assaut les guichets automatiques ces derniers jours dans la crainte de ne pouvoir accéder plus tard à des liquidités.

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