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Google tente d'enrayer le phénomène du «porno-vengeance»

Google s'attaque au «porno-vengeance»
Tom And Steve via Getty Images

Le géant américain de l'internet Google a affirmé vendredi 19 juin avoir pris des mesures pour enrayer le phénomène de la "porno-vengeance" et les images à caractère sexuel diffusées sans le consentement des personnes photographiées ou filmées.

"Nous avons eu vent de nombreuses histoires troublantes de 'porno-vengeance' (revenge porn), où une personne qui cherche à humilier publiquement son ex-partenaire va publier sur internet des images intimes", explique l'un des patrons de la recherche de Google, Amit Singhal sur un blogue.

Il y a également des "histoires de pirates qui distribuent des images après les avoir volées sur les comptes de leurs victimes", poursuit-il, décrivant deux phénomènes qui prennent de l'ampleur et dont la page de recherches Google est de fait devenue l'un des relais. "Certaines images se retrouvent utilisées sur des sites de chantage (sextorsion) où l'on force les personnes à payer pour que les clichés soient retirés", rapporte-t-il.

Google a donc décidé de retirer des résultats de recherche de sa page, les images de personnes nues ou sexuellement explicites, lorsque ces dernières le réclament (le lien du formulaire sera communiqué sur cette page). Une politique similaire est appliquée par le groupe concernant la diffusion de certaines données sensibles comme les numéros de compte bancaire ou les signatures.

"Notre philosophie a toujours été que les recherches reflètent ce qu'est l'Internet dans sa globalité. Mais la porno-vengeance (...) ne sert qu'à dégrader les victimes, en majorité des femmes", a expliqué Amit Singhal. Retirer les images du moteur de recherches "ne va pas résoudre le problème", tempère-t-il. "Ces images vont rester sur les sites. Mais répondre aux requêtes des personnes qui veulent les retirer des résultats de recherche peut aider."

Les réseaux sociaux Twitter et Reddit appliquent une politique similaire interdisant les images explicites publiées sans le consentement des personnes impliquées.

En octobre 2014, l'avocate Delphine Meillet demandait dans un billet publié sur Le HuffPost que l'État français légifère sur le sujet, notant que la législation actuelle est inadaptée au "Revenge Porn".

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