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Xavier Dolan inquiet pour l'industrie du doublage

Xavier Dolan inquiet pour l'industrie du doublage
Director Xavier Dolan speaks during a press conference for Mommy at the 67th international film festival, Cannes, southern France, Thursday, May 22, 2014. (AP Photo/Thibault Camus)
ASSOCIATED PRESS
Director Xavier Dolan speaks during a press conference for Mommy at the 67th international film festival, Cannes, southern France, Thursday, May 22, 2014. (AP Photo/Thibault Camus)

Même si l'impact sur les artisans est significatif, Xavier Dolan voit d’un bon œil la baisse des salaires dans l’industrie du doublage, mais reste très préoccupé par la concurrence étrangère qui attire de plus en plus de productions.

La décision de couper dans les salaires a été prise par les membres de l’Union des artistes (UDA) dont fait partie le cinéaste. Selon Dolan, elle a pour premier objectif de faire face à la concurrence internationale.

«L’UDA a enregistré une baisse des contrats, a-t-il expliqué en marge d’une entrevue promotionnelle pour sa participation vocale dans le film d’animation Sens dessus dessous. On en a parlé et l’on a décidé de renégocier à la baisse certains aspects de la convention collective pour que notre marché du doublage redevienne concurrentiel.»

En 2014, l’UDA avait d’ailleurs sonné l’alarme après la décision de Netflix de privilégier la France au détriment du Québec pour le doublage de ses productions. Comme piste de solution, l’organisme avait déjà proposé une réduction des tarifs des artisans afin de sauver l’industrie.

«Les marchés concurrentiels nivellent vers le bas en offrant des doublages qui se font à la va-vite, a ajouté Dolan. Ils procèdent un peu n’importe comment avec des accents locaux improbables, des jargons et des dialectes qu’on ne connaît pas ici et qui déstabilisent le public.»

L’acteur et réalisateur qui n’a jamais abandonné son métier de doubleur malgré un agenda très chargé – il termine à Montréal le tournage de Juste la fin du monde, son prochain film à la distribution internationale –, trouve la situation regrettable, mais ne voit pas comment sauver le doublage au Québec sans passer par une baisse des salaires.

«Les salaires sont chez nous beaucoup plus humains, alors que là-bas, les doublages sont manufacturés d’une manière beaucoup plus industrielle. Notre niveau de qualité ne baisse pas, il reste qu’on n’a pas le choix, car le doublage glisse dangereusement vers d’autres territoires comme la France, la Belgique ou même l’Espagne», a-t-il conclu.

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