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Au Brésil, des prisonnières fabriquent des perruques, des foulards et des prothèses pour les malades du cancer

Des détenues fabriquent des perruques pour les malades du cancer
Montagem/Divulgação/Sejus-ES

Le système carcéral brésilien est défaillant, mais certaines initiatives montrent que, parfois, la lumière est au bout du tunnel. Le projet "Mains Solidaires", de l'ONG Amigas para o Bem Viver (Amies pour le Bien Vivre), située dans l'état d'Espirito Santo, dans le sud est du pays, en est un bon exemple.

Il s'agit ici d'un groupe de prisonnières du Centre Féminin Colatina (CPFCOL), qui fabrique des accessoires pour les femmes atteintes du cancer. Jusqu'à présent, elles ont déjà confectionné 14 perruques, 120 foulards et 80 prothèses mammaires artisanales. L’équipe a également démarré la production des turbans.

Réductions de peine

L'ONG collecte des cheveux depuis sept mois. Le matériel est obtenu auprès des partenaires, la plupart étant des salons de beauté, des écoles et des entreprises. Au mois de mars, le projet a franchi un nouveau pas: la production a été déplacée au Centre Féminin de Colatina. Ediléia Pereira, présidente de l'ONG, raconte que sa motivation était l'envie d'aider les prisonnières à avoir un lien plus étroit avec la société.

Cinq femmes du Centre participent actuellement du projet. L'accord signé entre le Secrétariat de Justice de l'état d'Espirito Santo et l'ONG prévoit un échange de trois jours de travail contre un jour de réduction de la peine de prison de chacune des participantes. Les femmes travaillent tous les jours, de 9h à 17h.

"Une histoire différente à raconter"

Selon Ediléia Pereira, l'idée a été bien acceptée parmi les prisonnières et leur apporte une véritable satisfaction personnelle.

"Elles ont même donné un nom aux perruques et ont toutes une histoire différente à raconter", explique-t-elle "Le bénéfice n'est pas seulement que leurs peines ont été réduites, elles ont maintenant davantage confiance en elles: les prisonnières ont pris connaissance d'une autre réalité, en aidant les personnes qui suivent un traitement contre le cancer .Sans compter qu'elles ont optimisé leur temps, en réalisant un travail qui leur procure beaucoup de plaisir", explique la présidente.

Le matériel confectionné sera distribué à partir du mois de juin dans un hôpital de Vitoria, la capitale de l'état d'Espirito Santo. Le but est de distribuer les perruques dans toute la partie nord est de la région et faire en sorte que tous les patientes du SUS (Système Unique de Santé) atteintes de la maladie puissent profiter de ces accessoires. "Nous n'allons pas arrêter notre production, au contraire: nous allons l'augmenter encore plus", conclut-elle.

Cet article a été publié initialement sur le Brasil Post

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