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Uber: il n'y a pas que les taxis montréalais qui piègent les chauffeurs

Uber: il n'y a pas que les taxis montréalais qui piègent les chauffeurs

Allez un 6ème chauffeur uber

Posted by Alain Codino on mardi 9 juin 2015

Il y a la grève, les opérations escargots et les irruptions dans les réunions de recrutement. Mais pour les taxis marseillais, existe aussi une autre méthode pour lutter contre l'installation d'UberPop, rendue illégale par un arrêté préfectoral pris mardi 9 juin.

La technique consiste à piéger les chauffeurs utilisant l'application afin que ces derniers voient leurs véhicules saisis par la police. Une méthode simple que les chauffeurs marseillais ont répété plusieurs fois pendant leurs jours de grève.

Une fois l'application téléchargée, les chauffeurs de taxis commandent un UberPop (des véhicules dont les conducteurs sont de simples particuliers). Souvent à plusieurs, les chauffeurs se faisant passer pour de simples clients entrent dans le véhicule. La destination ? "La préfecture", répondent les grévistes qui, une fois arrivés sur place, bloquent la voiture et demandent aux forces de l'ordre de confisquer ce véhicule "illégal".

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"Obligés de venir"

Contacté par Le HuffPost, un taxi marseillais confirme cette manœuvre. "Ils sont obligés de venir, ils ne savent pas qui sont ces clients qui les appellent. S'ils veulent bosser, ils se rendent au lieu de rendez-vous", nous explique ce professionnel qui concède que les chauffeurs Uber "se doutent bien de quelque chose quand ils voient quatre mecs rentrer dans le véhicule et demander à aller à la préfecture".

Sur Facebook, certains taxis mettent des images de ces "chasses à l'homme", comme le montre la vidéo en tête d'article. Selon le chauffeur interrogé par Le HuffPost, un sabot a été posé sur le véhicule.

"On les emmène à la préfecture parce que ce qu'ils font, c'est illégal. Ils ne paient pas l'assurance de transports de personnes qui, personnellement, me coûte 2500 euros (3 450$) par an. Ils n'ont pas le droit de transporter des gens. Les seuls qui peuvent faire du transport de personnes ce sont les taxis et les VTC qui payent cette assurance", poursuit notre chauffeur.

Reste que d'autres vidéos postées par les chauffeurs de taxis eux-mêmes montrent quelques dérapages. Ci-dessous, on peut voir les chauffeurs de taxi s'en prendre directement à un chauffeur UberPop sorti de sa voiture sans ménagements par les taxis attroupés autour. "Si on te croise avec Uber attention", prévient -par exemple- l'un d'entre-eux. Plus tard, un autre lui écrase un œuf sur la tête...

"Malgré son interdiction, l'application fonctionne toujours", regrette le chauffeur contacté par Le HuffPost. Mardi 9 juin, la préfecture assurait que le dispositif de contrôle allait être renforcer pour faire "respecter le droit" et ce, avec "une particulière vigilance". Reste à savoir si ses efforts supplémentaires suffiront à calmer les esprits.

Posted by Danny Taxi on lundi 8 juin 2015

Déjà publié sur Le HuffPost:

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