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Goodeed, la startup française qui permet de faire des dons sans payer, veut conquérir le marché américain

Cette «startup» française veut conquérir le marché américain (pour la bonne cause)

Donner de l'argent à des ONG sans dépenser un sous, c'est possible en France depuis un an, grâce à l'entreprise Goodeed. En acceptant de visionner une vidéo publicitaire de 20 secondes minimum, on génère des revenus dont 80 % sont reversés aux ONG participantes — le Programme alimentaire mondial, Unicef ou d'autres. Les 20 % restants servent au bon fonctionnement de l'entreprise.

Afin d'anticiper les craintes des « donateurs » de voir l'argent mal dépensé, les créateurs du site publient régulièrement sur la page FB de l'entreprise les comptes-rendus et les photos que les ONG font parvenir.

Le 10 juin 2015, l'entreprise qui compte aujourd'hui douze salariés ouvre une nouvelle version de son site afin de cibler prioritairement les plus gros marchés comme les États-Unis, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Le HuffPost vous en parlait au moment de sa création. Depuis un an, 60 000 personnes sont passées par Goodeed pour faire un don. La recette est estimée à 50 000 euros environ. Elle a permis de financer « les repas de 18 000 enfants au Kenya, les soins dentaires de 10 000 enfants et leurs familles au Cambodge, et la plantation de 100 000 arbres en Éthiopie », se réjouit Vincent Touboul Flachaire, le jeune homme de 19 ans à l'origine de Goodeed, avec deux autres compagnons.

Le tout sans publicité, seulement grâce à la puissance des réseaux sociaux. « Lors de notre lancement, se souvient Vincent, j'ai donné la possibilité aux gens de partager sur Facebook le fait qu'ils avaient effectué un don sur notre site. En quelques clics, cette nouvelle manière de donner est devenue virale ».

goodeedL'équipe de Goodeed au complet.

Cette redéfinition de la générosité plaît visiblement, puisque l'entreprise vient de boucler une collecte de fonds de 500 000 dollars. Un « business angel » français vivant à New York et investisseur dans plusieurs start-ups, a flairé la « bonne affaire ». Il offre à Goodeed la possibilité de se développer à l'international.

Pourquoi Goodeed suscite-t-il un tel engouement? Pour Vincent Touboul Falchaire, qui a choisi d'abandonner ses études pour se consacrer au site (il était en classe préparatoire d'une école de commerce), cette nouvelle forme de générosité permet d'impliquer des gens qui jusqu'ici n'étaient pas en capacité de donner. Il appelle cela « la démocratisation du don » : « On ne donne plus en fonction de son origine sociale ou de ses moyens, on donne parce qu'on a envie de venir en aide aux autres, ce sentiment est universel ».

L'aventure du don contre des vidéos ne fait que commencer.

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