OTTAWA _ Le sénateur conservateur Jean-Guy Dagenais ne voit rien dans le rapport du vérificateur général (VG) qui lui ferait changer ses propres pratiques.
Le VG reproche au sénateur d'avoir fait rembourser à son conseiller des déplacements qu'il n'a pas faits, réclamant, par
exemple, un déplacement d'Ottawa à Montréal pour assister à un événement alors qu'il était déjà à Montréal.
Le sénateur maintient qu'il était dans son droit. Il explique que le "port d'attache" de son employé est Ottawa. Il peut donc, de l'avis du sénateur, réclamer des déplacements à partir d'Ottawa même s'il n'y est pas.
"On m'a dit: le port d'attache de votre employé, de tous vos employés, c'est Ottawa. Donc, s'il y a des déplacements, ça se charge à partir d'Ottawa", s'est défendu le sénateur à son arrivée au parlement, mercredi matin.
"Il ne faut pas oublier une chose: il n'y a pas de règles écrites. S'il y a une politique concernant les frais de déplacement, qu'on nous la fournisse", s'est exclamé le sénateur, sous le regard de son employé Richard Desmarais, à qui le Sénat n'aurait pas d rembourser ces milliers de dollars, de l'avis du vérificateur.
Le sénateur confirme également que depuis les 3538 $ que le VG lui réclame pour ces déplacements en 2011-2012 et 2012-2013, la pratique a continué et continue toujours.
Le sénateur Dagenais confie à un arbitre son différend avec le VG. Si cet arbitre lui donnait tort, il a quand même l'intention de ne rembourser que les 3538 $ _ ou plutôt 3748 $, selon les calculs de M. Dagenais _ pour les 12 déplacements identifiés dans le rapport du VG.
Une somme au moins équivalente a été dépensée depuis ce temps, puisque les vérificateurs ont constaté qu'en 2013-2014 et 2014-2015, le sénateur a réclamé des remboursements pour 14 déplacements semblables.
Remboursera-t-il l'argent dépensé depuis 2013, quoi qu'il arrive ? "Ben non!", a-t-il lancé. "Par contre, j'ai corrigé son erreur de 248 $", a-t-il noté, en parlant du vérificateur.