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Lotus F1 : quand la course devient business

Lotus F1 : quand la course devient business

Moteur vrombissant, foule enthousiaste, la Formule Un crée un véritable engouement partout où elle passe. Pour l’écurie Lotus cependant, comme pour toutes les écuries en lice, cette activité frénétique n’est que le résultat d’une longue démarche planifiée, parfois avec difficultés.

« Ce que les gens oublient le plus souvent, c’est qu’une écurie de course, c’est une entreprise normale, qui doit cependant agir beaucoup plus rapidement », a souligné Thomas Mayer, chef de l’exploitation pour Lotus F1. « Je viens du monde de l’aéronautique, ou il faut parfois jusqu’à 13 ans pour construire un avion. Dans notre monde, nous devons tout recommencer chaque année », explique-t-il.

« Tout est affaire de logistique et de planification », précise pour sa part Christian Pedersen, porte-parole de Microsoft Dynamics et lui-même pilote de course à ses heures. « Dans une formule Un, il y a plus de 10 000 pièces différentes. Toutes ces composantes doivent traverser un cycle allant de la conception à la mise en place. Notre partenariat avec Lotus et l’usage de nos logiciels leur permettent d’assurer une gestion efficace de toutes ces étapes », précise-t-il.

La situation est, dans les faits, assez complexe. Chaque composante est imaginée par un ingénieur, puis dessinée virtuellement. Elle fera alors l’objet de tests virtuels, puis elle sera construite en modèle réduit pour être testée avant d’être complètement créée pour un usage réel. Tout cela dans un délai qui ne dure, souvent, que quelques semaines.

« Le plus grand défi, c’est de gérer toutes les données que nous recevons, et d’en tirer le maximum. Une voiture comme la nôtre, un vendredi d’essai libre, sera équipée de plus de 200 capteurs qui vont recueillir des données. Ces données sont acheminées en temps réel aux équipes sur le circuit, mais aussi aux équipes en usine. Alors que la première équipe se charge de trouver des solutions rapides aux problèmes soulevés, l’autre équipe tentera de corriger le tir en comparant ces données avec les autres pour modifier la voiture », continue Thomas Mayer.

Cette somme incroyable de données servira, par exemple, à modifier des pièces aérodynamiques, qui seront ensuite testées dans un tunnel à vent. « Même la quantité de données que nous pouvons utiliser pour étudier l’aérodynamisme est réglementée par la FIA », précise le porte-parole de Microsoft.

Une fois que tout est en place, chacune des pièces est étiquetée avec son propre code à barres, qui la rend facilement repérable dans tout le système. Car chaque pièce a une durée de vie limitée, et un temps de piste différent. Le suivi est alors indispensable.

« Tout se passe tellement vite dans le monde de la F1 que nous devons réfléchir en temps réel. La venue d’imprimantes 3D sophistiquées nous permet, par exemple, de concevoir des pièces et de les imprimer en un temps record et jusqu’à la dernière minute avant une course. C’est le dernier emploi qui quitte l’usine en Angleterre en direction du circuit qui transportera dans ses valises la dernière version de la pièce », poursuit monsieur Mayer.

« Nous ne sommes pas l’équipe avec le plus gros budget, mais en utilisant des outils informatiques intelligents, et en combinant nos données avec les coûts de revient, nous sommes en mesure d’en tirer le maximum le plus efficacement possible », conclut le chef de l’exploitation de Lotus.

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