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Le PQ se défend d'avoir perdu confiance en le jurisconsulte (VIDÉO)

Juriconsulte: le PQ se défend d'avoir perdu confiance

Le Parti québécois s'est défendu d'avoir retiré sa confiance au jurisconsulte de l'Assemblée nationale, malgré son refus, jeudi, d'appuyer une motion qui visait précisément à renouveler l'appui des parlementaires envers lui.

Le leader parlementaire péquiste Stéphane Bédard a plutôt accusé les libéraux d'avoir instrumentalisé à des fins politiques les opinions et avis de Claude Bisson qui ont été reliés à la situation d'actionnaire de contrôle de Québecor du chef Pierre Karl Péladeau.

Lors d'un point de presse après la période des questions, M. Bédard a soutenu qu'il ne fallait pas conclure que les péquistes ne font plus confiance à M. Bisson parce qu'ils ont refusé d'appuyer une motion de la Coalition avenir Québec (CAQ).

"J'ai été profondément déçu des commentaires qu'il s'est permis, de l'avis qu'il a émis contrairement à sa loi et de même le fait qu'il a qualifié les agissements du député de Saint-Jérôme, du chef de l'opposition, et après ça en étant incapable de soutenir juridiquement, a-t-il dit. C'est une déception qui est profonde, mais à partir de là je n'en tire aucune conclusion, si ce n'est que j'ai été profondément déçu."

Selon M. Bédard, pour retirer sa confiance, le PQ choisirait de présenter lui-même une motion sur le sujet.

"Je dis que, si on a à lui retirer la confiance, on le fait par le biais d'une motion, et vous en serez les premiers informés si c'est le cas", a-t-il dit aux journalistes.

Jeudi, les péquistes ont refusé de donner leur consentement à une motion de la CAQ déclarant "que l'Assemblée nationale réaffirme sa pleine et entière confiance envers son jurisconsulte, Claude Bisson".

Mercredi, M. Bisson a expliqué en commission parlementaire les règles qui doivent préserver l'indépendance des fiducies sans droit de regard que les élus doivent constituer pour leurs actifs afin d'éviter les conflits d'intérêts.

Aux députés, M. Bisson a affirmé qu'il était impossible pour un élu d'interdire à un fiduciaire la vente de ses actifs sans s'exposer à des conflits d'intérêts, ce qui contredit la position de M. Péladeau qui souhaite garder ses actions de Québecor.

Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a soutenu que le refus des péquistes d'appuyer la motion contrevient au code d'éthique des députés qui doivent maintenir leur confiance envers les institutions de l'Assemblée nationale.

"Ils ne respectent pas le code dans la mesure où ils portent atteinte à nos institutions, a-t-il dit. Maintenant quelle est la sanction? Celle que les Québécois voudront lui donner en découvrant le personnage (de M.Péladeau)."

M. Fournier a expliqué que la position du PQ révèle le vrai visage de M. Péladeau lorsque d'autres émettent des opinions contraires à la sienne. Le leader parlementaire a rappelé que le chef péquiste avaient traité les libéraux d'Elvis Gratton.

"Quand on se fait traiter nous d'Elvis Gratton par le chef de l'opposition parce qu'on ne pense pas comme lui, a-t-il dit, est-ce qu'il se rend compte que ceux qui ont voté pour nous se font traiter de la même façon par lui? Est-ce qu'il se rend compte que le manque de respect, à ceux qui ne pensent pas comme lui, devient divisif et affaiblit tout le Québec?"

Plus tôt, le député caquiste Benoit Charette avait accusé le PQ d'avoir "sali" la réputation de M. Bisson dans le dossier des actifs de M. Péladeau.

Au cours des derniers jours, M. Péladeau ainsi que M. Bédard ont remis en question la légitimité de M. Bisson, à la suite d'opinions et d'avis qu'il a formulés relativement à la situation d'actionnaire de contrôle de Québecor du chef péquiste.

M. Charette a affirmé que lors d'une audition de M. Bisson, mercredi en commission parlementaire, M. Bédard a utilisé un ton "déplorable" dans ses questions au jurisconsulte.

"On a littéralement sali la réputation d'un homme, mercredi, qui a un parcours juridique absolument exceptionnel", a-t-il dit.

Selon M. Charette, par son attitude et ses sous-entendus, le PQ laisse planer un doute dommageable envers une institution de l'Assemblée nationale.

"Le traitement qui a été réservé au jurisconsulte mercredi, il est condamnable, et, pour nous, aujourd'hui, c'est important de valider la confiance que l'Assemblée nationale lui doit", a-t-il dit.

La CAQ estime qu'un refus du PQ d'appuyer la motion nécessitera une analyse du président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, qui devra évaluer l'impact de cette décision.

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