Phyllis Lambert se réjouit du recul de Québec sur la vente de la bibliothèque Saint-Sulpice, mais croit fermement que le gouvernement provincial s’y prend mal avec les bâtiments montréalais.
La fondatrice du Centre canadien d’architecture avait affirmé qu’«on met Montréal aux poubelles» dans une entrevue avec La Presse. De passage à la conférence d’affaires C2 Montréal, jeudi, son discours n’a pas changé.
Québec délaisse le moteur économique de la province selon la Montréalaise d’origine. « On fait tout ce qu’on peut pour le mettre sous pression, pour lui enlever des choses », a-t-elle laissé tomber.
La ministre de la Culture Hélène David a annoncé la création d’un comité conjoint avec la ville pour s’assurer de la pérennité de l’immeuble construit il y a 100 ans et classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Phyllis Lambert a été présente lors de toutes les luttes pour le patrimoine de la ville et celle-ci ne faisait pas exception. Elle croit que les gens d’affaires devraient être impliqués dans le processus décisionnel – des « gens qui aiment la ville et qui se battent pour la ville » - pour s’assurer une plus grande rigueur.
Idem pour l’Îlot Voyageur, qui a été acheté par le gouvernement provincial en 2010 pour la maigre somme de 25,5 millions de dollars.
Le bâtiment, qui surplombe la rue Berri, a été presque laissé à l’abandon. « Ça, c’était une grande erreur, rétorque-t-elle. Ce n’est pas l’Université [du Québec à Montréal] qui est à blâmer, c’est vraiment le conseil d’administration qui a été mal organisé par la province. Ça, c’est un manque de rigueur qui nous tue.»
L’UQAM avait englouti pas moins de 200 millions de dollars dans le projet.
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