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Fin de la saga: le Phoenix Sun va quitter Sorel-Tracy

Fin de la saga: le Phoenix Sun va quitter Sorel-Tracy
Courtoisie

C'est la fin d'un long cauchemar pour Sorel-Tracy. Radio-Canada a appris que le grand navire immobilisé depuis deux ans et demi a été autorisé par Transports Canada à quitter le quai du centre-ville. Le cargo, qui avait fait les manchettes pour le triste sort réservé à ses marins turcs, prendra la route de Dubaï avec un équipage indien. Il quittera finalement Sorel-Tracy samedi matin, confirme l'agence qui s'occupe du bateau, Inchcape shipping services.

Un texte de Thomas Gerbet

La Ville de Sorel-Tracy est tellement heureuse que le bateau parte qu'elle débouchera le champagne sur le quai ce matin, lors d'une cérémonie. « C'est une histoire qui se termine bien », se réjouit le maire Serge Péloquin, tout en précisant qu'« elle aurait pu tourner au drame ».

Après avoir été retiré à son propriétaire qui avait abandonné le cargo et l'équipage, le bateau de 186 mètres a été remis en état de naviguer. Transports Canada a réalisé des inspections de salubrité et de sécurité dans les derniers jours.

C'est une compagnie de Montréal qui a supervisé les travaux de réparation, réalisés par l'équipage de 17 marins indiens. En novembre 2014, la compagnie Holborn Shipping, des Îles Marshall, avait racheté le navire pour 682 500 $. Une fois à Dubaï, le Phoenix Sun, aujourd'hui baptisé simplement « Phoenix » subira des réparations plus importantes.

« La leçon que je retiens : le fleuve, on le voit, on voit plein de navires qui circulent, mais on n'a aucune idée de ce qui se passe à bord de ces navires. Et c'est un peu le Far West, tout le monde a ses règles différentes. » — Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy

« En tant que ville portuaire, on a tout intérêt à mieux comprendre comment ça se passe et quels sont les moyens et les droits qu'on a à portée de la main pour régler des situations du genre », ajoute le maire de Sorel-Tracy.

Le cauchemar des marins turcs

Le sort des 12 marins turcs abandonnés sans salaire et sans nourriture avait ému le Québec en août 2014. L'événement avait ouvert les yeux du public sur la réalité des pavillons de complaisance, utilisés par des propriétaires sans scrupule pour contourner les règles de sécurité et le droit du travail.

Des citoyens de Sorel-Tracy s'étaient mobilisés pour recueillir des vivres et 10 000 $ pour les marins turcs. La compagnie Air Transat leur avait offert leurs billets d'avion. Huit mois après leur retour en Turquie, nous avons appris que deux des marins ont fait une demande de citoyenneté canadienne. L'un d'entre eux entretiendrait même une relation amoureuse avec une résidente de Sorel.

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