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Québec envisage le forage de 6500 puits de pétrole sur l'île d'Anticosti (VIDÉOS)

Québec pourrait forer 6500 puits de pétrole à Anticosti (VIDÉOS)

De 3900 à 6500 puits de pétrole pourraient être forés sur l'île d'Anticosti, selon des scénarios hypothétiques avancés par le ministère des Ressources naturelles du Québec lors d'une consultation publique menée sur place le 7 mai dernier.

Deux scénarios envisageant une exploitation des hydrocarbures que pourrait contenir le sol de la plus grande île du Québec à compter de 2020 sont développés dans un document élaboré par le ministère :

  • le scénario « Plus » prévoit le forage de 6500 puits et de 712 plateformes sur une période de 50 ans, pour une exploitation s'étalant sur 75 ans. La zone forée s'étendrait sur 35 % à 40 % du territoire de l'île;
  • le scénario « Moins » prévoit le forage de 3900 puits et de 445 plateformes sur une période de 32 ans, pour une exploitation s'étalant sur 56 ans. Le territoire foré représenterait 25 % à 30 % de la superficie de l'île.

Dans les deux scénarios, le gouvernement prévoit qu'un maximum de 385 plateformes pourraient être actives en même temps. Chaque plateforme traiterait la production de 5 à 10 puits.

Les puits de pétrole auraient par ailleurs une durée de vie de 25 ans. Les premières opérations de restauration auraient lieu l'année suivant la fin de leur exploitation.

Des scénarios « très hypothétiques », affirme le ministre Arcand

« On n'est pas au stade où je privilégie des hypothèses », a assuré le ministre des Ressources naturelles du Québec, Pierre Arcand, jeudi matin, sur les ondes d'ICI RDI. « Nous, on donne les chiffres au fur et à mesure qu'on en a. Ce sont des scénarios qui sont très hypothétiques actuellement. »

« À un moment donné, on avait lancé des chiffres, où on disait qu'on devait forer jusqu'à 15 000, 16 000 puits sur l'île d'Anticosti. Alors nous on dit : si demain matin, il y avait une exploitation qui allait dans tous les sens, ce serait entre 3900 et 6500. C'est ça qu'on dit essentiellement. » — Pierre Arcand, ministre des Ressources naturelles du Québec

Interrogé sur les critiques de Greenpeace, qui souligne la hausse des gaz à effet de serre qu'engendrerait une exploitation de pétrole sur l'île d'Anticosti, le ministre des Ressources naturelles souligne que des pays comme la Norvège arrivent à conjuguer production de pétrole et lutte « acharnée » aux changements climatiques.

« La question que les Québécois vont devoir se poser à un moment donné de façon très claire, [...] c'est de savoir : est-ce qu'on préfère importer nos hydrocarbures, s'il y a une possibilité d'en avoir sur notre sol? Est-ce qu'on n'est pas mieux d'avoir nos propres hydrocarbures? », demande Pierre Arcand, en indiquant que les études actuelles visent à trouver une réponse à ces questions.

À l'heure actuelle, seuls des travaux d'exploration ont lieu sur l'île d'Anticosti, dans le cadre d'une évaluation environnementale stratégique ordonnée par le ministre Arcand l'an dernier. Cette évaluation, qui doit être complétée d'ici la fin de l'année, doit mener à un projet de loi sur la filière des hydrocarbures. Aucune activité d'exploration n'aura lieu d'ici là.

« Si ce projet-là doit se réaliser un jour, il va se faire à l'avantage des Québécois et dans le respect des normes de sécurité », affirme le ministre. « Mais on n'est pas rendus là actuellement »

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L'île d'Anticosti vue par le photographe Marc Lafrance

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