Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Couillard écarte une hausse du financement des municipalités (VIDÉO)

Couillard écarte une hausse du financement des municipalités (VIDÉO)

Attendu par les maires membres de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) dans le cadre des assises de l'organisation à Montréal, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a écarté une hausse du financement des villes. Il a toutefois promis une réforme des relations entre le milieu municipal et le gouvernement provincial.

Au moment où la négociation d'un nouveau pacte fiscale entre Québec et les municipalités s'amorce, la présidente de l'UMQ, Suzanne Roy, avait évoqué la possibilité de conserver une portion de la taxe de vente québécoise perçue par les municipalités, une mesure qui aurait représenté une somme additionnel de quelque 500 millions de dollars dans les coffres des muicipalités.

La présidente de l'UMQ déplore que les municipalités doivent taxer les citoyens pour payer la TVQ que le gouvernement leur charge sur les services qu'elles leur offrent. « On ne peut pas continuer de taxer la taxe comme on le fait actuellement », déplore Mme Roy.

Le premier ministre leur a plutôt fait miroiter un éventuel partage des redevances minières qui seront générées par le Plan nord. M. Couillard a également promis d'alléger leur fardeau administratif en diminuant les exigences dans la reddition de comptes.

« [Les municipalités] doivent embaucher des gens à temps plein pour rédiger des rapports et souvent du monde pour vérifier les rapports, a déclaré M. Couillard au cours d'un impromptu de presse au terme de son discours. « Je pense qu'on est mûr pour une réforme profonde au moins au niveau municipal et probablement dans les autres secteurs aussi », a-t-il ajouté.

M. Couillard a également invité les municipalités à revoir la colonne des dépenses de leur budget en soulignant que leurs dépenses augmentaient plus rapidement que celles du gouvernement du Québec.

« On nous parle des dépenses des municipalités, actuellement nous taxons les citoyens de nos villes pour payer 500 millions de dollars en TVQ au gouvernement du Québec. Il faut réajuster les choses. »

— Suzanne Roy

« Il faut faire les choses correctement pour le citoyen, pour qu'ils paient des services », a ajouté Mme Roy.

Le premier ministre a réitéré sa foi aux vertus de l'équilibre budgétaire. Il estime que le redressement des finances publiques se traduira par un accroissement des investissements privés au Québec, une situation qui profitera éventuellement aux municipalités.

Une réforme politique

Québec et les municipalités semblent toutefois s'entendre sur la nécessité de revoir la relation entre le gouvernement provincial et les municipalités. Mme Roy a déploré les interventions de plusieurs ministères du gouvernement québécois dans les affaires municipales pendant que le premier ministre déplorait la lourdeur de la bureaucratie.

M. Couillard a d'ailleurs imputé une partie de la responsabilité de l'accroissement des dépenses des municipalités au gouvernement provincial et à la lourdeur bureaucratique qu'il impose aux municipalités. Il a d'ailleurs promis une loi-cadre, afin de redéfinir les relations entre Québec et les municipalités, pour l'automne 2016.

La présidente de l'UMQ, qui est également mairesse de Sainte-Julie, en Montérégie, avait déploré, quelques minutes auparavant, que les municipalités doivent constamment en référer à Québec - notamment en matière de signalisation routière - pour effectuer des modifications au sein de leur propre ville. Mme Roy a livré un plaidoyer en faveur de la redéfinition de la relation entre Québec et les municipalités afin que ces dernières soient reconnues comme de véritables gouvernements de proximité.

Le premier ministre Couillard a abondé en ce sens, estimant que la définition des municipalités comme étant des « créatures du gouvernement provincial » était archaïque et dépassée.

M. Couillard a également promis de ne pas transférer de nouvelles responsabilités aux municipalités sans leur allouer les ressources pour s'en acquitter.

Par ailleurs, les projets de loi concernant les statuts de métropole et de capitale, respectivement pour Montréal et Québec, continuent de progresser. Le maire de Montréal, Denis Coderre, a d'ailleurs joint sa voix à celle de M. Couillard pour réclamer l'adoption rapide du projet de loi permettant à la Caisse de dépôt et placement du Québec d'investir dans les projets d'infrastructures québécois.

Relancer l'économie

12 promesses de Philippe Couillard

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.