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«Rien qu's'une gosse!»: Hilarant Dominic Paquet (VIDÉO/PHOTOS)

«Rien qu's'une gosse!»: Hilarant Dominic Paquet

Une grande première devant les médias, les amis et les collègues? Ce n'est certainement pas ce qui allait rendre nerveux Dominic Paquet mercredi soir, alors qu'il est apparu en parfait contrôle - et en belle folie – tout au long de son nouveau one man show. Un spectacle hilarant dont le titre Rien qu's'une gosse! aurait tellement pu tout faire déraper…

Première - «Rien qu's'une gosse!» de Dominic Paquet

Du chant, de la danse et des chansons à répondre

Lors de sa première apparition sur scène, Dominic Paquet s'est présenté vêtu d'un costume de religieuse afin de diriger une chorale (une vraie!) dont les seules paroles de ses quelques chansons se résumaient à un éloquent Rien qu's'une gosse!. Amusés, mais incertains, les spectateurs se sont alors demandé, une fraction de seconde du moins, si ce «thème» pour le moins particulier allait être la ligne conductrice du spectacle qui s'apprêtait à débuter.

«Vous vous demandez si le titre du spectacle, Rien qu's'une gosse!, est en lien avec le show? F*ck all, c'est juste que ça me fait rire!, a lancé l'humoriste élégamment vêtu lors de sa véritable entrée sur scène. Ça me fait rire, les artistes, les intellectuels et les journalistes qui essaient de trouver un sens profond et un fil conducteur entre le titre d'un spectacle et le show lui-même», a-t-il ajouté avant d'imiter un humoriste fictif et pédant qui aurait construit son spectacle autour du thème des fruits.

«Dans ce spectacle, il n'y aura pas de danse - non, je ne vais pas danser, si tu veux voir de la danse va voir Rachid! - il n'y aura pas de moment cute et il n'y aura pas de chanson à répondre, non non il n'y aura pas de chanson à répondre, bon ok si vous insistez vous n'avez qu'à répéter après moi», a-t-il dit avant d'entamer une chanson à répondre pratiquement impossible à… répondre.

Bien sûr, il allait y avoir de la danse (une comique imitation du célèbre numéro de danse de Michael Jackson de Rachid Badouri justement) et quelques moments cutes (les aléas de son nouveau rôle de papa de Gabriel un an et demi, par exemple) lors de ce spectacle bien rodé qui allait provoquer de nombreux grands éclats de rire.

Le quotidien, un peu plus fou

Ce que l'on aime de Dominic Paquet, c'est la façon tout à fait naturelle avec laquelle il crée une connivence avec son public. Tour à tour sympathique puis complètement disjoncté, on s'esclaffe devant ses mimiques et ses différents personnages qu'il conçoit en une variation de voix.

Tout au long de ce spectacle mis en scène par l'humoriste Réal Béland et regroupant près d'une vingtaine de numéros, c'est cet air moqueur et jamais méchant – parsemé de quelques sacres et de nombreux délires vocaux – qui enveloppe le spectateur dans une sorte de cocon bien douillet où il fait bon écouter les péripéties et les réflexions de ce vieil ami possédant l'art de bien nous faire rire.

Du souvenir humiliant de ce spectacle donné dans une ferme au milieu des vaches à Rimouski, à son amour incommensurable pour le fast food du Kentucky «le seul fast food qui te fait te sentir mal pendant que tu le manges!»(des colonels Sanders distribueront d'ailleurs des morceaux de poulet tout droit sortis de Vari-Baril pendant l'entracte), en passant par les terroristes («y a-t-il des terroristes ici ce soir?») que Dominic Paquet affirme surveiller de près, surtout au Walmart («Je marche dix pieds, j'arrête, je scrute. Je marche un autre dix pieds, j'arrête, je rescrute») et les restaurants asiatiques ou de déjeuners, les thèmes abordés sont aussi variés qu'imprévisibles.

«Je suis conscient que je suis un épais», a affirmé l'humoriste en riant avant d'évoquer la manière inévitable dont il se gèle le cerveau en buvant de la slush, celle dont il marche lorsqu'il essaie des chaussures au magasin, le visage qu'il fait dans une bijouterie lorsque la vendeuse lui propose un bracelet hors de prix ou l'air coupable qu'il ne peut s'empêcher d'avoir lorsqu'il franchit la sécurité et le détecteur de métal à l'aéroport.

Mon numéro coup de coeur de la soirée: celui portant sur le système du calendrier tel qu'on le connaît aujourd'hui (les jours de la semaine, les semaines, les mois, les années bissextiles) tenté d'être expliqué avec logique par son inventeur à un groupe de villageois. Tout simplement hi-la-rant!

Un seul numéro a fait s'élever un ou deux «Oh non il n'a pas dit ça» à travers la salle, celui portant sur le système de justice et le procès de Rocco Magnotta. Un sujet sensible dont les gens ne sont peut-être pas près ou tout simplement pas à l'aise de rire.

Lorsqu'il raconte ses sorties familiales au Parc Safari («En gros, tu pognes du trafic, mais avec des animaux») ou en camping, qu'il évoque l'évolution de la technologie et du sexe chez les femmes ou qu'il commente les émissions de télévision aliénantes présentées sur les ondes de Canal Vie (Super nanny, Accro aux coupons-rabais, Docteur suis-je normal? et Enceinte sans le savoir), Dominic Paquet a cette facilité à laisser entrer le public dans un univers semblable à celui de chacun d'entre nous, mais assurément parsemé de quelques soupçons supplémentaires de pure folie.

Pour plus d'informations et l'horaire des spectacles, c'est ici.

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