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Un étudiant se bat pour pouvoir consommer de la marijuana médicale à l'école

Il se bat pour consommer du cannabis à l'école
A man smokes a joint during a meeting in celebration of San Canuto's day on the Spanish Canary island of Fuerteventura on January 18, 2015. In Spain, Canute IV or Canute the Holy a former Danish King who became patron saint of Denmark, has seen his feast adopted as a tongue in cheek celebration for the legalization of cannabis, San Canuto's day, stemming from the Spanish colloquialism for a joint, canuto. AFP PHOTO / DESIREE MARTIN (Photo credit should read DESIREE MARTIN/AFP/Getty Images)
DESIREE MARTIN via Getty Images
A man smokes a joint during a meeting in celebration of San Canuto's day on the Spanish Canary island of Fuerteventura on January 18, 2015. In Spain, Canute IV or Canute the Holy a former Danish King who became patron saint of Denmark, has seen his feast adopted as a tongue in cheek celebration for the legalization of cannabis, San Canuto's day, stemming from the Spanish colloquialism for a joint, canuto. AFP PHOTO / DESIREE MARTIN (Photo credit should read DESIREE MARTIN/AFP/Getty Images)

Un étudiant de la Saskatchewan a formulé une plainte devant les tribunaux parce que son école veut lui interdire de fumer du cannabis médicinal près de l'établissement et d'assister à ses cours sous l'effet de cette drogue. Il s'agit du premier cas du genre au Canada, selon des avocats.

Michael Wileniec, âgé de 21 ans, est aux prises avec une grave maladie génétique qui fait apparaître des tumeurs bénignes sur ses os, affectant ainsi son système nerveux.

Le jeune étudiant avait l'habitude de fumer du cannabis avant de se rendre en classe pour apaiser ses douleurs persistantes, mais la direction de l'école ne le lui permet plus. Il avait contesté le règlement devant la commission scolaire, mais sans succès. On lui a indiqué que la consommation de cette drogue posait un risque pour la sécurité de l'école.

L'affaire est loin d'être réglée, puisqu'aucune date n'a été fixée encore pour entendre sa cause. Il serait surprenant qu'un jugement tombe avant que le jeune homme n'obtienne son diplôme, mais il tient à mener ce combat pour les autres, a-t-il confié en entrevue avec La Presse Canadienne.

M. Wileniec affirme que ses traitements médicaux ont retardé considérablement son parcours scolaire. C'est pour cette raison qu'il avait opté, il y a trois ans, pour cette école communautaire qui se concentre sur les cours de rattrapage et la formation professionnelle. Au même moment, son médecin avait décidé de lui prescrire du cannabis médicinal pour remplacer les médicaments pour la douleur, qui seraient moins efficaces, selon l'étudiant.

Au départ, l'école avait accepté ses traitements spéciaux, mais après avoir pris une "pause" de 18 mois - pour se remettre d'une intervention chirurgicale douloureuse à la jambe - on lui a annoncé qu'il y avait de nouvelles règles.

Son avocate Heather Funk croit que cette décision est discriminatoire pour son client, puisque tous les autres étudiants sont autorisés à prendre leurs médicaments à l'école.

La famille de M. Wileniec avait même proposé à la direction qu'il utilise plutôt un vaporisateur inodore dans le bureau de l'infirmière, mais elle a refusé.

Une porte-parole de la commission scolaire des écoles publiques de Saskatoon a indiqué qu'elle ne voulait pas commenter un dossier précis. Elle a ajouté que tous les besoins médicaux spécifiques dans les établissements devraient être traités "au cas par cas".

Santé Canada estime que 40 000 patients possèdent du cannabis à des fins médicinales, mais l'agence ne précise pas combien d'étudiants peuvent l'utiliser. La moyenne d'âge des consommateurs oscille entre 41 et 60 ans.

Kirk Tousaw, un avocat de la Colombie-Britannique qui représente plusieurs de ces patients, croit qu'un jugement favorable à l'endroit de l'étudiant pourrait avoir des "effets persuasifs" dans les autres provinces, sans toutefois avoir la force de créer un précédent judiciaire.

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