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Les politiciens américains admettent l'échec de la guerre en Irak

La guerre en Irak était une erreur
FILE - In this March 31, 2011 file photo, former President George W. Bush speaks at a conference at Southern Methodist University in Dallas. Bush says that after eight years in the White House, hes happy to be back home in Texas and out of the spotlight. But the former commander-in-chief tells The Associated Press theres one aspect of his presidency he still misses: interaction with U.S. troops. And Bush, who sent them to wars in Afghanistan and Iraq, says that despite his desire to remain largely out of the public eye, he wants to make sure veterans and military members know they still have his support. (AP Photo/LM Otero, File)
AP
FILE - In this March 31, 2011 file photo, former President George W. Bush speaks at a conference at Southern Methodist University in Dallas. Bush says that after eight years in the White House, hes happy to be back home in Texas and out of the spotlight. But the former commander-in-chief tells The Associated Press theres one aspect of his presidency he still misses: interaction with U.S. troops. And Bush, who sent them to wars in Afghanistan and Iraq, says that despite his desire to remain largely out of the public eye, he wants to make sure veterans and military members know they still have his support. (AP Photo/LM Otero, File)

WASHINGTON - Une dizaine d'années plus tard, les politiciens américains s'entendent sur la guerre en Irak: c'était une erreur.

Les candidats à l'investiture présidentielle devancent rarement l'opinion publique. Le fait que les principaux candidats des deux partis affirment que 4491 Américains et d'innombrables Irakiens ont perdu la vie dans une guerre qui n'aurait pas dû être menée, est donc éloquent.

Des gens ont adopté cette position depuis des années. Des sondages démontrent que la majorité de la population considère maintenant que la guerre a été un échec. Avec le temps, de plus en plus de politiciens républicains ont admis que l'absence d'armes de destruction massive en Irak a miné le fondement de l'ancien président républicain George W. Bush pour l'invasion en 2003.

En 2002, Hillary Rodham Clinton, la démocrate favorite à l'investiture, avait voté en faveur de cette guerre, alors qu'elle siégeait au Sénat. Ce vote lui a coûté la victoire devant Barack Obama en 2008.

Dans son autobiographie, l'an dernier, Mme Clinton écrivait qu'elle avait voté avec les informations disponibles à ce moment, mais qu'elle était tout simplement dans l'erreur.

Même le frère de M. Bush, Jeb, un candidat pressenti pour l'investiture républicaine, a subi des pressions pour se distancer de la guerre. Expliquant son hésitation à clarifier sa position, il a affirmé que parler en hypothèses et retourner en arrière ne rendait pas service aux familles des soldats qui ont sacrifié leur vie. Il a toutefois dit qu'avec le recul, il n'aurait pas fait la guerre.

«Tout le monde accepte cela maintenant», a dit un autre candidat potentiel des républicains, Rick Santorum.

En 2008, l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, alors candidat républicain, avait affirmé que l'invasion de l'Irak était «la bonne décision». Mais avant de remporter la nomination républicaine en 2012, M. Romney a déclaré que la guerre n'aurait jamais eu lieu si les États-Unis et les chefs internationaux avaient réalisé que l'Irak n'avait pas d'armes de destruction massive.

Les politiciens qui n'ont pas de liens familiaux avec l'ancien président ou qui n'ont pas voté pour cette guerre ont moins de mal à se prononcer. Le sénateur de la Floride, Marco Rubio, et celui du Texas, Ted Cruz, n'étaient pas au Congrès en 2002, tout comme les gouverneurs du New Jersey et de l'Ohio, Chris Christie et John Kasich.

Tous ces républicains ont admis la semaine dernière qu'avec le recul et ce que l'on sait maintenant des informations trompeuses qui ont mené à croire que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive, ils n'auraient pas envahi l'Irak.

Le sénateur du Kentucky, Rand Paul, un candidat républicain annoncé, est allé encore plus loin, en disant que la guerre aurait été une erreur même si Saddam Hussein avait bel et bien caché des armes. Selon M. Paul, M. Hussein faisait contrepoids à l'Iran et sa destitution a provoqué beaucoup de l'instabilité qui secoue présentement le Moyen-Orient.

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