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Trop de talents à «La Voix»? L'analyse de Stéphane Laporte

Trop de talents à «La Voix»? L'analyse de Stéphane Laporte

Stéphane Laporte a les yeux brillants lorsqu’il jase de la cuvée 2015 de La Voix, qu’il considère exceptionnelle, peut-être un cran au-dessus des deux précédentes.

«C’a été une année magique, à partir des pré-auditions de l’année dernière jusqu’au couronnement de Kevin, s’est-il emballé. C’est souvent une question de timing. Cette année, on avait un grand nombre d’artistes accomplis, arrivés à maturité, qui ont éclos en même temps. En ce moment, tout le monde parle du Canadien, mais tous les gens rassemblés par La Voix, c’est encore plus que ça. La Voix, c’est vraiment une passion.»

Justement, puisqu’on parle d’artistes accomplis, Stéphane Laporte ne craint-il pas d’en voir quelques-uns s’évaporer dans la brume, étant donné le grand nombre de jeunes visages révélés par l'émission? Risque-t-on de perdre la trace de quelques-uns, malgré leur talent, compte tenu de la quantité phénoménale d’artistes émergents qui tentent de percer dans ce milieu difficile? Le directeur artistique sourit avec amusement lorsqu’on lui pose la question, qu’on devine souvent soulevée.

«Je ne pense pas qu’on perd des talents dans la brume. Alex Nevsky ne prend pas la place de Daniel Bélanger ; Ariane Moffatt ne prend pas la place de Diane Dufresne. Moi, je suis un passionné de musique, je suis fou des Beatles, mais je n’écoute pas juste les Beatles! Il y a plein d’autres groupes que j’aime. On est toujours friands de nouveautés, il n’y a rien qu’on aime plus que de découvrir de nouveaux talents, de nouvelles chansons. On a beaucoup de candidats talentueux et je crois que ce qui risque d’arriver, avec les artistes de cette année, c’est qu’il y en a beaucoup qu’on suivra longtemps. Plusieurs seront longtemps dans le paysage culturel, parce qu’ils ont beaucoup de talent», a prédit Stéphane Laporte, avec conviction.

Chose certaine, les troupes de Productions J sont réellement convaincues que le marché peut encore accueillir des diplômés de La Voix, car les pré-auditions en vue de La Voix IV se mettront en branle dès la fin mai. L’émission reprendra l’antenne à l’hiver 2016. Consultez le www.productionsj.com si vous êtes intéressé à tenter votre chance.

Nous avons demandé à Stéphane Laporte de nous décrire en ses mots les quatre finalistes de la dernière saison. Voici ses réponses.

Kevin Bazinet

«Kevin, c’est exceptionnel. Ce que j’aime de lui, c’est qu’il fait entrer le Québec dans une modernité vocale. Il a une voix qui représente le son mondial du moment, les Sam Smith, ce courant-là. Personne, au Québec, n’avait encore été dans cette facture. Là, apparaît Kevin, qui est résolument de son temps, de sa modernité. Il chante avec tellement de sensibilité, et il possède tellement bien sa voix, il est capable de l’amener partout.»

Mathieu Holubowski

«Mathieu, c’est un auteur-compositeur-interprète dans la pure tradition des auteurs-compositeurs-interprètes. Il a chanté du Bob Dylan, et il est vraiment dans ce courant-là. C’est quelqu’un de très personnel, qui a son style, qui a une voix unique. Il a trouvé le meilleur allié pour lui en Pierre Lapointe. Quand Pierre l’a entendu pour la première fois, il a dit : «Je viens d’entendre un frère». Et c’est vrai, toute la saison, on a vu deux frères s’accompagner.»

Angelike Falbo

«Angelike, c’est la puissance vocale, la technique. C’est rare que quelqu’un possède un tel contrôle de sa voix à 16 ans. On vit tellement de choses à cet âge, notre corps est en train de changer ; d’être capable de chanter avec autant de puissance, c’est unique. Isabelle Boulay a senti ça. Elle a été la seule à se retourner pour Angelike pendant les auditions à l’aveugle, et elle l’a emmenée jusqu’à la grande finale. Isabelle l’a accompagnée et a fait mûrir sa voix, son talent. On sent de plus en plus les émotions. On a vu, au cours de la série, comment un artiste peut évoluer et grandir au contact d’un autre artiste, grâce à l’apprentissage d’Isabelle.»

Rosa Larrichiuta

«Rosa, c’est une machine! Je me souviens quand elle a chanté, à sa pré-audition. C’est quelqu’un d’exceptionnel qui, peu importe les styles, on l’a vu lors du dernier gala, va toujours bien livrer. Elle a chanté avec Melissa Etheridge, avec Jean Leloup… C’est une bête de scène et une voix exceptionnelle. Pour utiliser un terme de baseball, «dans mon livre à moi», il y avait Nanette, qui était une espèce de machine de guerre de rock, et je n’aurais pas cru entendre une deuxième machine de guerre de rock… et j’en ai entendu une. Et c’est grâce à La voix! C’est Rosa. Pas étonnant qu’Éric Lapointe soit tombé complètement sous le charme.»

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