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Forte baisse du nombre d'euthanasies de chiens et de chats à Montréal

Chiens et chats: baisse du nombre d'euthanasies à Montréal
PhotoAlto/Odilon Dimier via Getty Images

Le nombre de chiens et de chats euthanasiés à Montréal a baissé de 40 % depuis 2012, selon les données fournies par la Ville à Radio-Canada.

Un texte de Bahador Zabihiyan

Il y a au moins deux chats pour chaque chien qui se trouve sur le territoire de la Ville de Montréal. Avec 330 000 chats, la population féline de Montréal est clairement en avantage numérique, comparé aux 145 000 chiens.

Les chats sont plus populaires auprès des ménages montréalais, qui sont 29 % à en posséder un, selon une estimation de la Ville de Montréal. À titre de comparaison, environ 16 % des Montréalais ont un chien.

Mais tous les ans, des animaux de compagnies se retrouvent dans les refuges et dans les fourrières qui font affaire avec la Ville de Montréal. En 2012, 14 000 chiens et chats ont été euthanasiés. En 2014, ils ont été 8000, une baisse de 40 % par rapport à 2012.

« La diminution vient d'abord d'une diminution d'animaux admis en refuge. Et ensuite du fait que des animaux admis en refuge, il y en a de plus en plus qui sont retracés par leurs propriétaires, et de plus en plus qui sont adoptés. »

Dre Suzanne Lecomte, conseillère en planification pour la gestion animalière à la Ville de Montréal

Les Québécois sont aussi plus conscients des enjeux liés à la protection des animaux. « On note une baisse dans tous les refuges du Québec, au cours des dernières années. Je pense qu'on peut saluer la compréhension des gens », dit Suzanne Lecomte, conseillère en planification pour la gestion animalière à la Ville de Montréal.

La vétérinaire estime que la meilleure solution pour éviter le nombre d'euthanasies est de faire stériliser les animaux. « On fait face à un problème de surpopulation animale. [...] Faites stériliser vos animaux », dit-elle. À Montréal, 9 % des chats et 25 % des chiens ne seraient pas stérilisés, ajoute Mme Lecomte. Or les animaux non stérilisés ont beaucoup plus de chance de s'enfuir et de se retrouver dans une fourrière.

En 2014, 47 % des animaux qui se sont retrouvés dans les quatre refuges avec qui la Ville fait affaire (le Berger blanc, Contrôle animal Vaudreuil-Soulanges, Hopital vétérinaire Lasalle, SPCA de Montréal) ont été euthanasiés.

Beaucoup moins d'euthanasies à la SPCA

Du côté de la SPCA, le nombre d'euthanasies effectuées était de 2528 en 2014 et de 3059 en 2013. Le pourcentage d'euthanasies était de 25 % en 2014, ce qui est beaucoup plus faible que la moyenne.

La SPCA indique que le nombre d'euthanasies est en baisse constante dans ses installations. Et pour continuer à le faire baisser, elle demande aux Montréalais de réfléchir avant d'adopter ou d'acheter un animal.

« La plupart du temps, ce qu'on voit à la SPCA de Montréal, c'est que les gens ne sont pas informés de ce que ça prend pour s'occuper d'un animal. »

Anita Kapuscinska, coordonnatrice des communications de la SPCA

Permis animalier obligatoire

Pour faire baisser le nombre de chiens et de chats qui se retrouvent dans un refuge ou une fourrière, la Ville demande aux Montréalais d'obtenir un permis et un médaillon pour ceux-ci. Il est plus facile de les retrouver en cas de perte. Le permis animalier est obligatoire dans tous les arrondissements pour les chiens, et plusieurs autres l'imposent aussi pour les chats.

Pourtant, la très grande majorité des propriétaires d'animaux à Montréal ne possèdent pas de permis, selon les données fournies par la Ville à Radio-Canada. Environ 13 % des propriétaires de chiens et 4 % des propriétaires de chats en possèdent. « Bon nombre de citoyens ne savaient pas qu'il y a un permis animalier obligatoire pour l'ensemble des chiens », ajoute Mme Lecomte.

L'année dernière, c'est l'arrondissement de Montréal-Nord qui a délivré le plus grand nombre de permis animaliers. « Ils ont fait un recensement, ils ont fait du porte-à-porte. Ils ont tenu des kiosques dans des endroits publics, ils ont offert gracieusement le permis animalier pour deux années consécutives », explique Mme Lecomte.

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