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Élections en Grande-Bretagne: les «unes» franchement partisanes de la presse britannique à la veille du scrutin

Les «unes» partisanes de la presse britannique à la veille des élections
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INTERNATIONAL - Des "unes" qui ne font pas dans la dentelle. A la veille d'élections législatives qui s'annoncent extrêmement indécises, la presse britannique jette ses dernières forces dans la bataille et affiche ouvertement ses préférences, que ce soit pour le premier ministre conservateur sortant David Cameron, son challenger travailliste Ed Miliband ou celui qui pourrait être le "troisième homme" du scrutin, le leader du parti anti-immigration Ukip, Nigel Farage.

Les plus de 3 900 candidats ont jusqu'à ce mercredi 6 mai à 23h59 pour convaincre les quelque 45 millions d'électeurs et tenter de faire mentir les sondages. Ces estimations prévoient des résultats si serrés que la composition d'un gouvernement dépendra d'alliances politiques à négocier au lendemain de ces élections hautement imprévisibles. Les journaux britanniques - dont certains sont connus pour leurs couvertures "chocs" comme le Sun - s'en sont donnés à cœur joie.

"Sauvez notre bacon"

Le Sun, justement, affiche son opposition à Ed Miliband en choisissant l'une de ses photos les moins flatteuses, faisant référence à l'affaire du "sandwich au bacon". En mai 2014, le chef du Labour avait déclenché les railleries en se faisant photographier en train d'en manger un, l'air embarrassé et engoncé dans son costume. "Sauvez notre bacon", proclame le tabloïd, qui demande à ses lecteurs de "garder à distance" Miliband et compare l'état de son sandwich à ce que la Grande-Bretagne pourrait devenir "en 48 heures".

Le Daily Mail n'y va pas non plus de main morte et, comme le notent nos confrères du HuffPost britannique, n'hésite pas à consacrer la moitié de sa "une" du mercredi 6 mai pour alerter les électeurs: "ne perdez pas la tête, ne laissez pas ce zélote de la lutte des classes et le SNP (le Scottish National Party, allié indépentantiste potentiel du Labour, ndlr), détruire notre économie - et toute notre nation"). Le journal utilise aussi le sobriquet de "Red Ed", accolé à Miliband par ses adversaires qui le considèrent très à gauche.

En comparaison, le Telegraph s'est montré plus sobre même si, notent encore nos confrères, son gros titre interpelle "Cauchemar à Downing Street", peut-on lire en "une" du quotidien, qui donne la parole à John Major, ex-premier ministre conservateur et successeur de Margaret Thatcher visiblement très inquiet de voir les travaillistes arriver au pouvoir.

A l'inverse, le Daily Mirror, connu pour ses sympathies travaillistes, affiche sans surprise son opposition aux conservateurs. Le quotidien fait sa "une" un enregistrement qu'il a obtenu, dans lequel John Major - encore lui - affirme que les Tories n'ont pas fait assez pour lutter contre les inégalités. Le gros titre? "Major Fail", avec une photo de David Cameron visiblement très embarrassé.

Enfin, le Daily Express affiche lui son soutien à Ukip, et on peut dire que la prise du position du quotidien est extrêmement claire: "pourquoi vous devez voter pour Ukip, selon Nigel Farage", peut-on lire en gros titre du journal. Il faut dire que le propriétaire du Daily Express est lui-même un donateur du parti europhobe...

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