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Libération d'Omar Khadr: le ministre Blaney confirme qu'il cherche à renverser la décision de la juge albertaine

Le ministre Blaney veut empêcher Khadr de retrouver sa liberté
CP

Le gouvernement Harper veut empêcher à tout prix Omar Khadr de retrouver sa liberté en attendant un possible retour devant les tribunaux.

Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Steven Blaney, a confirmé, lundi après-midi, qu'il cherche à suspendre la décision rendue par une juge albertaine, il y a 10 jours, de libérer sous caution le jeune homme. On savait déjà qu'il voulait aller en appel de cette décision.

"Concernant le cas de M. Omar Ahmed Khadr, notre gouvernement a l'intention de faire preuve de cohérence et de demander une suspension (...) jusqu'à ce que les tribunaux (...) aient rendu leur décision", a tenu à dire le ministre Blaney à son entrée aux Communes.

Le ministre s'est défendu de faire preuve d'acharnement à l'égard du jeune homme, arrêté en Afghanistan alors qu'il avait 15 ans. "Au contraire, non. M. Khadr a plaidé coupable à des accusations graves", a-t-il plaidé.

"Il est très bien traité dans les établissements carcéraux canadiens", a cru bon de préciser le ministre.

"La cause est devant les tribunaux et nous estimons qu'il est normal que M. Khadr purge sa sentence derrière les barreaux jusqu'à ce que les tribunaux aient rendu une décision", a-t-il insisté.

Le 24 avril, la juge June Ross a rendu un jugement tout à fait contraire. Elle a dit estimer qu'il ne serait pas dans l'intérêt du public de garder le détenu derrière les barreaux dans l'attente de l'appel de sa condamnation pour crimes de guerre, aux États-Unis.

Les termes de sa libération devaient être déterminés avant le 5 mai.

En attendant un éventuel appel de la décision de la juge Ross, le ministre Blaney demande maintenant que cette décision soit suspendue, qu'Omar Khadr, donc, reste en prison.

Le jeune homme de 28 ans, originaire de Toronto, est actuellement incarcéré dans l'établissement à sécurité moyenne d'Innisfail, en Alberta.

Il purge une peine de huit ans de prison que lui a imposée une commission militaire américaine, en 2010.

Selon la juge, Omar Khadr a un bon dossier pour un appel de sa condamnation américaine et le risque pour la sécurité publique n'est pas suffisamment élevé pour justifier sa détention avant son procès.

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