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Avec la naissance du bébé royal numéro 2, les choses vont se corser pour George, Kate et William

George devient grand frère, voici ce qui l'attend
FILE - This photo taken Wednesday, July 2, 2014, and released Monday, July 21, 2014, to mark Prince George's first birthday, shows Britain's Prince William and Kate Duchess of Cambridge and the Prince during a visit to the Sensational Butterflies exhibition at the Natural History Museum, London. The Duchess of Cambridge, wife of Prince William, is expecting her second child and was being treated for severe morning sickness, royal officials said Monday, Sept. 8, 2014. (AP Photo/John Stillwell, Pool)
ASSOCIATED PRESS
FILE - This photo taken Wednesday, July 2, 2014, and released Monday, July 21, 2014, to mark Prince George's first birthday, shows Britain's Prince William and Kate Duchess of Cambridge and the Prince during a visit to the Sensational Butterflies exhibition at the Natural History Museum, London. The Duchess of Cambridge, wife of Prince William, is expecting her second child and was being treated for severe morning sickness, royal officials said Monday, Sept. 8, 2014. (AP Photo/John Stillwell, Pool)

Le deuxième enfant de William et Kate est né ce samedi 2 mai 2015. Attendue de pied ferme depuis la mi-avril, cette naissance royale donne donc une petite sœur au Prince George. Âgé de presque deux ans, le numéro 3 dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre va devoir apprendre à partager ses parents.

Comment se construit la relation entre frère et sœur? Est-il plus facile d'être l'aîné que le benjamin? L'arrivée d'un deuxième est-elle toujours un déchirement pour le premier enfant? Voici les réponses que peuvent apporter la psychologie pour accueillir au mieux son deuxième enfant.

L'aîné, le benjamin, quelle place dans la famille?

Impossible de faire des généralités, chaque famille, chaque parent est différent. Une chose est sûre, l'aîné et le benjamin occupent des places stratégiques dans la fratrie. "La place de l'aîné est évidemment très singulière, confirme Catherine Sellenet, professeur d'université en sciences de l'éducation à l'Université de Nantes, psychologue clinicienne et coauteure de "L'enfant préféré : chance ou fardeau" interrogée par Le HuffPost. Il est celui qui a donné à ses parents le statut de parents. Ce qui peut lui conférer une place de privilégié. Le deuxième, surtout s'il est le dernier enfant que les parents auront, ferme ce cycle de procréation et peut donc être préféré pour cette raison."

Le problème ne réside pas tant dans l'ordre de naissance actuel que dans l'ordre de naissance psychologique. En 2012, un psychologue de l'Université de Georgia, Alan E. Stewart, s'est intéressé à ce qu'avait découvert la recherche sur l'ordre de naissance et ses conséquences sur la cellule familiale. Son étude, basée sur 529 articles scientifiques publiés ces 20 dernières années montre que la perception que l'on a de notre rôle dans la famille (ordre de naissance psychologique) a plus d'impact sur notre développement que la place actuelle que l'on occupe en fonction de son ordre de naissance.

En clair, votre ordre de naissance actuel n'a pas le même impact que la place que vous pensez avoir dans la famille. L'ordre de naissance psychologique peut varier en fonction de la maladie d'un enfant, de la taille de la famille, de l'écart qu'il existe entre les enfants.

Le degré de jalousie dépend de l'écart d'âge

Selon Alan E. Stewart, l'aîné d'un fratrie aurait plutôt tendance à être perfectionniste, à diriger, à apprécier que les règles soient respectées. "En tant que mini-parent, vous, l'aîné, essayez de dominer vos frères et sœurs, confirme la psychologue américaine Gail Gross. Le problème c'est que, quand le bébé numéro deux arrive, vous allez ressentir un sentiment d'abandon. En perdant votre place sur le trône familial, vous perdez aussi la place spéciale liée à cette singularité. Toute l'attention qui vous était réservée va désormais devoir être partagée avec votre frère ou votre sœur."

L'enfant le plus jeune va, lui, développer des compétences pour acquérir de l'aide, soigner son image, charmer son auditoire. Pourquoi? Parce que le benjamin se sent moins capable et expérimenté que son ou ses aîné(s) et a pu être plus choyé par ses parents et ses autres frères et sœurs. Être le petit dernier, cela a aussi ses avantages: "en étant le plus jeune, vous avez plus de libertés que vos frères et sœurs et, dans un sens, vous êtes plus indépendant. Vous avez aussi beaucoup de choses en commun avec votre aîné, puisque vous avez tous les deux été conçus pour être des personnes spéciales, le premier et le dernier de la fratrie. Votre rayon d'influence s'étend dans toute votre famille, qui vous soutient à la fois émotionnellement et physiquement. Cela vous donne le sens de la sécurité".

Si l'ordre de naissance actuel ne détermine pas tout, la différence d'âge entre les deux enfants fait aussi beaucoup. "L'écart d'âge entre les deux enfants joue un grand rôle, affirme Catherine Sellenet. Plus celui-ci est faible, plus les enfants seront susceptibles d'être jaloux". Cela vaut quand les enfants sont du même sexe, dans le cas inverse, la comparaison est moins facile : "s'il s'agit d'une fille et d'un garçon, la jalousie pourrait être moins forte".

Les parents doivent éviter les comparaisons

Les parents ont évidemment un rôle primordial à jouer dans l'équilibre de cette relation. Après l'arrivée du deuxième le risque est de trop en demander à l'aîné. Il ne faut pas oublier qu'il reste un enfant, met en garde Catherine Sellenet. "Il faut que les parents sachent être équitables. L'erreur serait de comparer les deux enfants car ce sera toujours au détriment de l'un d'eux". La comparaison, en particulier quand il s'agit de deux enfants du même sexe, est un réflexe difficile à éviter. "Les deux enfants représentent deux expériences de parentalité très différentes", affirme encore Catherine Sellenet.

Amour, confiance, complicité, il ne faut pas non plus occulter les aspects positifs d'une relation fraternelle. "En général, la psychologie a beaucoup mis l'accent sur les rivalités au sein d'une fratrie. Il est dommage d'oublier qu'il est aussi question de complicité. Les liens horizontaux sont tout aussi importants que ceux qui lient chaque enfant à ses parents. Le frère, la sœur, petit ou grand, peut être une personne ressource."

Voilà pour la théorie, dans le cadre de la famille royale, les choses diffèrent des autres familles lambda. George accédera au trône non pas parce qu'il est plus intelligent ou meilleur que sa sœur mais parce qu'il est né le premier. Les deux enfants n'y sont pour rien, tout comme leurs parents William et Kate. Il s'agit de quelque chose qui les dépasse, c'est la loi. "Si la situation n'est pas simple, au moins, leur père, William, connaît cette situation. Il l'a vécue avec son frère, Harry. Il sait ce que c'est et pourra comprendre mieux que quiconque la relation qu'entretiendront ses deux enfants". Espérons qu'ils seront aussi complices que William et Harry.

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