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Retour émouvant de Canadiens après le séisme au Népal

Retour émouvant de Canadiens après le séisme au Népal
Radio-Canada

Des scènes émouvantes se sont déroulées à l'aéroport Pearson de Toronto jeudi après-midi. Des familles ont retrouvé leurs proches qui étaient parmi les premiers Canadiens à revenir du Népal après le tremblement de terre dévastateur de la fin de semaine. Voici leurs témoignages.

Nigel Bocking, un étudiant de l'Université Queen's à Kinsgston dans l'est de l'Ontario était parti un mois faire des recherches géologiques au Népal avec d'autres étudiants.

« Nous étions en train de trier des échantillons de roches sur les marches de notre hôtel [à Katmandou] lorsqu'il y a eu la secousse », raconte-t-il. « Des briques, des roches ont commencé à tomber des édifices voisins ». « Nous avons attendu dans l'entrée de l'hôtel que les répliques sismiques passent et puis nous sommes allés dans une zone ouverte et avons attendu là », poursuit l'étudiant.

« J'ai poussé un soupir de soulagement dès que l'avion a quitté le tarmac. »

Nigel Bocking

Nigel Bocking n'a pas tout de suite réalisé l'ampleur de la catastrophe. « Lorsque nous lui [le propriétaire de l'hôtel] avons demandé si c'était grave, il nous a regardés et a dit : nous n'en avons pas eu un d'aussi grave en 80 ans! ».

Pas d'aide canadienne

L'étudiant s'est ensuite rendu au consulat canadien, mais Nigel Bocking n'a pas pu compter sur l'aide canadienne. « Nous sommes allés à l'ambassade britannique et ils nous envoyés au camp américain où nous sommes restés quelques jours avant de pouvoir partir », dit-il.

Le gouvernement fédéral explique qu'il n'avait tout simplement pas assez de personnel au Népal pour aider les Canadiens après le séisme. Le ministre de la Défense, Jason Kenney, affirme que « la raison pour laquelle les États-Unis et le Royaume-Uni étaient mieux préparés pour aider les gens sur le terrain c'est qu'ils avaient, depuis des décennies, des missions permanentes avec des douzaines d'employés ».

« Ça va être de plus en plus difficile pour les Népalais. »

Nigel Bocking

Nigel Bocking est maintenant soulagé d'être de retour au pays, mais il souligne que les Népalais, qui ont tout perdu, n'ont pas cette chance. « Tout ce qu'on peut faire pour les aider et les soutenir dans cette épreuve sera crucial » dit-il.

Yavar Afshari venait de rentrer à Katmandou du camp de base du mont Everest lorsque le séisme a frappé. Il a cru qu'il allait mourir.

« Ça secouait, secouait, secouait et nous étions projetés sur les murs. »

Yavar Afshari

« Je pense avoir vu le pire de ce qu'on peut voir ». Même s'il croit que ce sera impossible, Yavar Afshari voudrait maintenant oublier ses souvenirs de mort, de destruction et des survivants grelottant sous la pluie, affamés et assoiffés.

Lui-même n'a pas pu se laver, se loger et se nourrir correctement pendant plusieurs jours. « Imaginez que le frère d'une femme qui est assise à côté de vous soit mort. Elle ne le sait pas, mais vous le savez et vous ne savez pas comment lui dire », raconte-t-il.

« Je suis enfin en sécurité, dit-il soulagé et reconnaissant, le sol ne tremble plus sous mes pieds ». Yavar Afshari n'oublie pas non plus les Népalais : « si vous envoyez des dons, même quelques dollars, ce sera une aide très importante pour eux ».

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