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La CSDM suivra le plan de redressement proposé

La CSDM suivra le plan de redressement proposé
Radio-Canada

La Commission scolaire de Montréal compte donner suite aux recommandations formulées dans un rapport d'une firme comptable qui a scruté ses finances. Le ministre de l'Éducation François Blais a baissé le ton en fin de journée, hier, à la suite de cet engagement de la CSDM.

Mercredi, le ministre Blais a évoqué la possibilité de mettre en tutelle la CSDM si elle ne s'engageait pas résolument sur la voie du redressement de ses finances. Selon le ministre, la commission scolaire adoptait des orientations qui étaient contraires à celles proposées dans le rapport de Price Waterhouse Cooper.

Le ministre dénonçait les propos tenus par les commissaires de la CSDM dans un courriel envoyé aux parents, dans laquelle ils brandissent la menace de compressions touchant le transport scolaire, les services alimentaires et les postes de conseillers pédagogiques et de techniciens en éducation spécialisée, notamment.

Après la sortie de M. Blais, la CSDM a voulu se faire rassurante en s'engageant à suivre les propositions du rapport indépendant. «Nous entendons prendre en compte les recommandations du rapport de vérification», a dit la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, dans un communiqué diffusé en fin d'après-midi.

Le Conseil des commissaires étudiera «un plan de retour à l'équilibre pour l'exercice 2016-2017; une proposition au sujet de la contribution de chacune des pistes au plan global et aux conditions de réalisation; une autre sur les mécanismes de suivi des résultats et de reddition de comptes et un plan de communication», peut-on lire dans le communiqué.

«Dans les circonstances, nous n'avons pas d'autres choix que de répondre à la demande du ministre en sachant qu'il ne nous sera pas possible d'épargner certains services aux élèves», poursuit Mme Harel Bourdon.

«Donner la chance au coureur»

Après avoir pris connaissance de l'engagement de la CSDM, François Blais s'est dit satisfait et affirme qu'il va donner la chance au coureur pour appliquer les recommandations, mais il n'écarte pas la menace de tutelle pour autant.

Le ministre entend continuer à suivre la situation de près pour s'assurer du sérieux de la CSDM à réaliser ses engagements.

Le 22 avril dernier, en entrevue à Radio-Canada, Catherine Harel-Bourdon s'était déjà dite prête à considérer ce que le rapport commandé par le ministère lui recommandait de faire : «C'est ce que la firme nous dit, c'est ce qu'on va faire», avait-elle affirmé.

De son côté, la présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissements scolaires, Hélène Bourdages, ne se prononce pas directement sur cette menace de tutelle, mais elle croit que la CSDM doit simplifier sa gestion.

«Je pense qu'il y aura des coupures, mais les coupures doivent être vues avec les gens sur le terrain, c'est-à-dire nous autres», dit-elle.

«Il faut partir de la base. De quoi avons-nous besoin pour répondre aux besoins des élèves, des jeunes, des adultes. Quelles structures une école doit-elle avoir? Et après ça on se donnera la commission scolaire qui répondra à ces besoins qui sont sur le terrain», ajoute Mme Bourdages.

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