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Anguilla: quelques nuances de paradis (PHOTOS)

Anguilla: quelques nuances de paradis
Sandra Bellefoy

On a tous déjà entendu parler de l’île de St-Martin dans les Caraïbes. Qui n’a jamais rêvé de s’y téléporter un jour glacé de février?

Mais si on a tous entendu parler de St-Martin, combien d’entre nous connaissent l’existence d’Anguilla? Plus qu’on ne se l’imagine. En fait, tous ceux qui pensent à St-Martin pensent à Anguilla sans le savoir puisque c’est l’île qui lui fait face!

Située à moins de vingt kilomètres de St-Martin, l’île d’Anguilla (à ne pas confondre avec Antigua), fait partie des îles Vierges Britanniques. Elle tient son nom de la forme d’anguille qui la caractérise. Elle n’a cependant pas suivi la courbe de développement urbain de sa glorieuse voisine. Elle lui fait face et contraste.

Anguilla possède une authenticité qui fait du bien à l’âme. Ses habitants, tolérants et patients, sont accueillants. Là-bas, personne ne vous achalera, mais tout le monde voudra que vous relaxiez.

On dit qu’Anguilla reflète l’ambiance des Caraïbes d’il y a 40 ans. Après y avoir passé quelques jours, je veux bien le croire...

Anguilla: quelques nuances de paradis

Des odeurs, des couleurs, de la chaleur

Lorsqu’on a passé l’hiver le regard perdu dans la neige et le «frette», arriver à Anguilla, c’est tout d’abord faire une overdose d’odeurs, de couleurs et de chaleur.

En débarquant à Anguilla, j’ai été enivrée par les odeurs qui embaumaient l’atmosphère ensoleillée. Assez pour réaliser combien mon odorat avait été privé de son sens durant les longs mois d’hiver!

Sur Anguilla, il y a ces couleurs éclatantes qui peignent le quotidien de cette petite île tranquille. Il y a cette eau turquoise aux multiples nuances bleutées. Il y a la chaleur qui caresse si délicieusement le corps. Et il n’y a pas un moustique (au printemps) pour venir piquer la peau!

Ici, la météo n’est pas une préoccupation populaire. D’ailleurs, personne ne s’en préoccupe! Il fait beau à l’année longue (entre 28 et 32 degrés) et les nuits douces roulent autour de 25 degrés.

L’air marin souffle dans les palmiers qui font de l’ombre au soleil. Il se combine aux effluves des fleurs qui attirent le regard.

Parfois, un nuage de pluie en forme de bruine passe par là et c’est selon l’envie de chacun. Soit l’on en profite pour se rafraîchir un coup ou l’on course le nuage pour mieux le dépasser et retrouver le soleil. Bref, Anguilla, c’est cinquante nuances de paradis!

Développer son sens critique de la plage

Cette petite île longue de 26 kilomètres et large de cinq kilomètres est relativement plate. Ceci dit, elle fait le plein de plages paradisiaques!

L’île d’Anguilla est synonyme de plages, elle en possède 33 différentes. Toutes sont d’accès publics et la plupart sont à moitié désertes. Sur cette île caribéenne, la vie est une plage!

Ici, un seul mot d’ordre, celui de relaxer. Il est bien difficile de ne pas y évacuer ses tensions nordiques. En fait, c’est la place parfaite pour retrouver son zen intérieur et faire vibrer ses fibres musicales!

À noter que les locaux possèdent tous leur plage de prédilection. De ce que j’en comprends, c’est habituellement la plage sur laquelle ils ont grandi. Alors les jours où ils ont envie de changer d’air, ils changent de plage. Tout simplement.

Je n’avais pas idée qu’il me suffirait d’une petite semaine pour développer mon sens critique de la plage tropicale. Le premier jour, toutes les plages se ressemblent. Toutes sont superbes. Toutes font rêver.

Le sixième jour, j’ai pu me rendre compte combien j’avais assez de plages en tête pour déterminer celle que je préférais. Chaque plage possède un charme diffèrent. Pour ma part, je la préfère en forme de croissant, semi déserte, avec un océan plutôt fougueux.

Lorsqu’on choisit de développer son sens critique de la plage, on critique selon ses propres valeurs. En explorant Anguilla, chacun peut découvrir quelle est sa plage préférée, selon ses propres critères. Une bonne façon de se déstresser les idées!

À noter que, contre toute idée préconçue, il n’y pas que les gens riches et célèbres qui peuvent s’offrir un coin de ce paradis. Évidemment, on y retrouve plusieurs hôtels haut de gamme qui font le bonheur des plus aisés de ce monde mais il y a aussi une collection d’hôtels charmants avec des prix relativement raisonnables. Sans oublier la location de villas!

Une option pour se loger qui se révèle très populaire sur l’île. Cette option offre autant la possibilité de louer un appartement rudimentaire à 100 $ la nuit qu’une extravagante villa avec personnel compris à 250 000 $ la semaine! Entre ces deux extrêmes, plusieurs types de villas peuvent s’accorder à différentes bourses. Une option intéressante pour découvrir l’île en famille ou avec des amis…

Cultiver des nuits blanches en un festival Reggae

À Anguilla, je suis partie à la découverte du Moonsplash Festival. Ce petit festival reggae se déroule chaque année autour de la pleine lune qui marque l’équinoxe de printemps. Cette année, il fêtait ses vingt-cinq ans d’existence...

Fondé par Bankie Banks (musicien réputé de l’île), le Moonsplash Festival prend place en son royaume : le Dune Preserve Bar. Ce site original se retrouve sur la plage de Rendez-Vous Bay, là où l’on voit se profiler les collines de St-Martin à l’horizon...

Aller à Dune Preserve, c’est entrer dans le monde décalé de Bankie Banks. Ce bar de plage, inspiré des maisons dans les arbres construites avec de vieux morceau de bateaux, possède deux scènes. La scène principale est un bateau qui rappelle les traditions ancestrales de l’île. La deuxième scène, plus petite, est presque sur la plage.

Entre ces deux scènes existe une sorte de labyrinthe rafistolé, en perpétuel évolution, qui compose le cœur de Dune Preserve (voir galerie photos). Construit par Bankie Banks, ce labyrinthe consiste en différentes sections étalées sur deux étages. Nommé meilleur bar de plage au monde en 2011 par CNN, cet endroit est aussi funky et sympathique que son propriétaire!

Le Moonsplash Festival ne commence pas avant 10 heures du soir.

Évidemment, il se termine à l’aube! Il faut dire que les nuits sont si douces sur cette petite île tropicale qu’il semble normal de les faire blanches. Tous ceux qui apprécient le reggae ne manqueront pas de rêver d’aller faire un tour de ce festival...

Alors que la lune fait miroiter l’océan, les lumières de St-Martin illuminent l’horizon et les musiciens s’éclatent dans la nuit. Sous les étoiles qui constellent le ciel, je découvre Mighty Mystic avec son reggae dub transcendant qui me fait danser comme une folle.

Je tombe aussi sous le charme d’Omari Banks, fils de Bankie Banks qui compose une musique remplie d’émotions. Ces deux-là auront fait mon bonheur nocturne. Mais comment ne pas trouver son bonheur en prenant le pouls de ce petit festival tropical?

Survol de plages…

Shoal Bay, avec son sable blanc et ses eaux turquoise, est la plage paradisiaque par excellence. Digne de tout fantasme tropical, elle ne peut que faire rêver en couleurs caribéennes.

Rendez-Vous Bay, tout aussi belle, est plus peuplée, ses dunes de sable font face à St-Martin. C’est par-là que l’on découvre le royaume de Bankie Banks. Dune Preserve est le bar de plage à ne pas manquer. C’est un domaine aussi rafistolé que fantaisiste où il fait bon prendre un verre tout en écoutant de la musique reggae.

Meads Bay est plus calme mais possède un océan aux accents sauvage avec de fortes vagues qui se fracassent sur le sable blanc. En forme de croissant, on y retrouve différents types d’hôtels. Du palace au petit hôtel boutique…

Sandy Ground a une vibration plus locale, elle borde le petit village du même nom. Parfaite pour se baigner avec les enfants, c’est aussi le point de départ en bateau pour aller passer un après-midi sur Sandy’s Island, une micro île où il fait bon se la jouer Robinson Crusoé.

Crocus Bay, plus petite que ses congénères, a un paysage escarpé qui détonne. Elle est réputée pour la beauté de ses couchers de soleil. On y retrouve aucune villa ou hôtel mais on s’y prélasse dans les chaises longues du restaurant Da Vida (à moins de choisir d’aller faire un tour de kayak ou de paddleboard). C’est aussi l’endroit où les locaux aiment se retrouver les dimanches pour écouter la musique d’Omari Banks.

Junkshole dans la baie de Savannah semble avoir été épargnée pat tout vent moderne. Il faut sortir des sentiers battus pour y arriver. On y retrouve qu’un seul bâtiment, une cabane sans électricité tenue par Nat le chef, un restaurant de plage nommé «Palm Grove» qu’il reconstruit chaque fois qu’un ouragan l’emporte. Cette plage est aussi reconnue par les amateurs de plongée.

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