Armé d'une boîte de peinture aérosol non-permanente, un artiste anglais anonyme s'est donné une mission pour le moins insolite. Bien décidé à débarrasser la région du Grand Manchester des nids de poule qui recouvrent les routes, il leur dessine des pénis dessus. Tout simplement.
L'artiste, qui se fait appeler "Wansky" en clin d'oeil à Banksy, a expliqué au Manchester Evening News que ce qui l'a poussé à s'exprimer de cette manière, c'est le fait que certains de ses amis cyclistes aient été gravement blessés sur les routes.
Il raconte aussi comment lui est venue cette idée: "Soudainement, vous dessinez quelque chose d'amusant autour du nid de poule, tout le monde le remarque et le problème est soit rapporté, soit réparé".
Plusieurs nids de poule ont été réparés depuis
"Je voulais attirer l'attention sur le nid de poule et faire en sorte qu'il reste dans les mémoires. Et rien ne m'a paru mieux pour cela que le dessin comique d'un pénis", affirme ce résident du Grand Manchester en Angleterre. Avant d'ajouter: "Je veux simplement faire sourire les gens et mettre en lumière le problème. Et quand on regarde ma page Facebook, on se dit que ça a l'air de fonctionner".
Une méthode loin d'être conventionnelle qui a prouvé son efficacité, puisque 48 heures seulement après qu'il a commencé ses dessins, un grand nombre de trous à Ramsbottom ont été rebouchés.
Des résultats qui encouragent l'artiste mystère à continuer: "Ils endommagent les véhicules. Il est parfois difficile de savoir quel nid de poule a causé le dommage en question car il y en a tellement. Quand j'aurai terminé à Ramsbottom, je continuerai dans le reste de Manchester".
Des dessins jugés "insultants" qui ne plaisent pas à tout le monde
À Bury, dans le Grand Manchester, ces représentations de pénis font scandale. L'un des portes-paroles du conseil de la ville estime que "les actions de cet individu ne sont pas seulement stupides, mais elles sont incroyablement insultantes pour les résidents locaux".
"Est-ce que cette personne s'est demandé ne serait-ce qu'une seule seconde comment allaient se sentir les familles et les jeunes enfants en étant confrontés à ces symboles obscènes sur le chemin de l’école?", s'est-il emporté.
Un "vandalisme" qu'il considère également comme "contre-productif": "Chaque centime que nous dépensons pour nettoyer ces graffitis est un centime de moins dépensé pour réparer les nids de poule".
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