Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les cibles en matière de GES du Canada ne seront pas identiques à celles des États Unis

GES: les cibles du Canada ne seront pas identiques à celles des États Unis
FILE - In this Tuesday, Jan. 20, 2015, file photo a plume of steam billows from the coal-fired Merrimack Station in Bow, N.H. After failing six years ago to craft a global agreement to fight climate change, world governments are hoping that this year will mark a breakthrough in the slow-paced U.N. climate talks. In Geneva this week, negotiators from more than 190 countries are working on an early draft of a deal that's supposed to be adopted in Paris in December.(AP Photo/Jim Cole, File)
ASSOCIATED PRESS
FILE - In this Tuesday, Jan. 20, 2015, file photo a plume of steam billows from the coal-fired Merrimack Station in Bow, N.H. After failing six years ago to craft a global agreement to fight climate change, world governments are hoping that this year will mark a breakthrough in the slow-paced U.N. climate talks. In Geneva this week, negotiators from more than 190 countries are working on an early draft of a deal that's supposed to be adopted in Paris in December.(AP Photo/Jim Cole, File)

Le Canada semble destiné à mettre fin à une tradition vieille de deux décennies en vertu de laquelle il fixait des cibles de réduction de gaz à effet de serre identiques à celles des États-Unis.

De passage jeudi à Winnipeg, le premier ministre Stephen Harper a fait savoir que les nouvelles cibles du Canada, qui doivent être dévoilées le mois prochain, seront probablement différentes de celles fixées récemment par son principal partenaire commercial.

"Il est peu probable que nos cibles soient exactement les mêmes que celles des États-Unis, mais ce seront des cibles d'un niveau semblable à celles d'autres grands pays industrialisés", a expliqué M. Harper.

Les États-Unis et le Canada ont établi des cibles identiques en vertu du protocole de Kyoto, en 1997, et de l'accord de Copenhague, en 2009. À Copenhague, les deux pays s'étaient engagés à réduire leurs émissions de 17 pour cent par rapport au niveau de 2005, tandis que l'Australie, par exemple, s'était engagée à une diminution de cinq pour cent de ses émissions par rapport au niveau de 2000.

Un nouvel accord international sur les changements climatiques, qui entrerait en vigueur à compter de 2020, doit être négocié lors d'une conférence organisée par les Nations unies plus tard cette année, à Paris.

Le mois dernier, les États-Unis ont fait part de leur intention de réduire de 26 à 28 pour cent leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025. Le Canada a longtemps affirmé qu'il alignerait ses cibles avec celles de ses principaux concurrents économiques, incluant les États-Unis.

M. Harper n'a pas dit de quels pays le Canada se rapprocherait le plus.

"Il y aura de nouvelles mesures réglementaires pour atteindre ces cibles, a précisé le premier ministre. Mais nous sommes déterminés à y arriver d'une façon qui permettra d'atteindre deux objectifs, premièrement en améliorant la perspective d'emplois _ et non en coupant des emplois. La deuxième chose que nous ne ferons pas, c'est de transférer la facture aux contribuables. Nous n'instaurons pas de taxe sur les émissions carboniques."

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a accusé M. Harper de ne pas passer à l'action.

"M. Harper ne croit pas que les changements climatiques sont réels. Il ne voit donc pas la nécessité de réduire les gaz à effet de serre", a lancé M. Mulcair, à Ottawa.

Selon les plus récentes données d'Environnement Canada, les émissions de gaz à effet de serre au Canada ont grimpé de 1,5 pour cent entre 2012 et 2013, perpétuant la tendance vers une légère hausse depuis la récession mondiale de 2009.

Le rapport, préparé par Environnement Canada et soumis annuellement à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, fait état d'émissions de l'ordre de 726 mégatonnes en 2013. De tels chiffres représentent une diminution de trois pour cent sous les émissions de 2005, loin de la cible de 17 pour cent fixée en vertu de l'accord de Copenhague.

M. Harper était à Winnipeg jeudi pour faire la promotion des baisses de taxes annoncées dans le budget fédéral déposé mardi. Il a rejeté les critiques de l'opposition qui affirme que des allègements fiscaux dans des programmes tels le compte d'épargne libre d'impôt (CÉLI) et les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) aideront les nantis et n'apporteront que très peu aux contribuables de la classe moyenne.

Le premier ministre a affirmé que ces mesures aideront tous les citoyens, et il a accusé les partis de l'opposition de préparer l'abolition de ces réductions fiscales.

"Ce sera l'enjeu des prochaines élections. Voulez-vous conserver ce que ce gouvernement met dans vos poches, ou voulez-vous permettre à MM. Trudeau et Mulcair de vous l'enlever?"

INOLTRE SU HUFFPOST

Carla JAMMES - 9 ANS

La protection de l'environnement vue par les enfants

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.