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PlasticBank, une entreprise qui paye des personnes défavorisées pour recycler du plastique

Cette entreprise paie des personnes défavorisées pour recycler du plastique
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Et s'il était possible de lutter à la fois contre la pauvreté et contre la pollution? C’est l'objectif que s’est fixé PlasticBank. Cette entreprise éco-responsable rémunère des personnes défavorisées à travers le monde afin de ramasser des déchets plastiques, auxquels elle redonne une seconde vie.

David Katz, président de l’organisation des entrepreneurs de Vancouver qui a également remporté le prix mondial du citoyen, a participé en mai 2013 à un séminaire à l'Université de la singularité en Californie. Il en est ressorti déterminé à créer un nouveau projet, qui bénéficie autant à la planète qu'aux individus et qui génère des profits. C'est ainsi qu'il lance PlasticBank avec son co-fondateur Shaun Frankson, responsable des relations publiques et des stratégies numériques de l’entreprise.

"Nous transformons les déchets plastiques en monnaie pour aider les personnes les plus défavorisées au monde. J'ai fini par réaliser que le problème avec les déchets plastiques, c'est justement le fait que les gens les perçoivent comme des déchets. Mais si nous parvenons à révéler la valeur du plastique, nous pouvons le rendre suffisamment précieux pour qu'il ne soit plus jeté à tort. Si nous pouvons révéler la valeur des gens, nous pouvons libérer le potentiel de ceux qui sont le plus défavorisés et leur donner une manière d’améliorer leur mode de vie", expliquent-ils sur leur site internet.

Plastique contre prêts étudiants

En échange de la collecte de déchets, les personnes défavorisées auront un accès à l’éducation, à des services de santé et à des services d’impression 3D. David Katz et Shaun Frankson ont déjà mis en place une infrastructure au Pérou en développant des centres de collecte, où les gens peuvent échanger du plastique contre des ressources telles que des prêts étudiants, des outils et des produits ménagers. Depuis sa création, PlasticBank a reçu des demandes pour mettre en place d’autres infrastructures dans plus de 50 pays. Les prochains sur la liste sont la Colombie, les Philippines, Haïti et l’Indonésien, rapporte le site The Venture. De quoi donner un coup de main à l’économie des pays sous-développés.

Les plastiques ramassés sont ensuite rachetés par d'autres sociétés clientes et réutilisés dans un processus industriel. PlasticBank compte déjà un partenariat à succès avec l’entreprise de cosmétiques Lush, qui lui a notamment apporté son aide pour son financement initial. Ensemble, ils ont recyclé l’équivalent de 27.732 euros de déchets plastiques en Alaska et en Colombie britannique. Lush Cosmetics est aussi devenue le premier acheteur du “Social Plastic”.

Les deux fondateurs tiennent à mobiliser le plus de monde possible via les réseaux sociaux. "Aucune plage n'est à l’abri des ravages de notre négligence. Êtes-vous comme tout le monde? Passez-vous devant les déchets sans faire quoi que ce soit, ou bien vous arrêtez-vous pour les ramasser? Partagez ceci si vous considérez que le nettoyage de nos plages relève de la responsabilité de chacun", peut-on lire sur leur page Facebook. En 2014, la revue PLOS ONE (Public Library of Science) révélait ce chiffre inquiétant: au moins 269.000 tonnes de déchets plastiques flottent actuellement sur nos océans, qui recouvrent 70% de la planète.

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