BIXI Montréal a donné le coup d’envoi de la saison 2015 à la station Champ de Mars ce matin en présence de personnalités montréalaises du milieu culturel, artistique, sportif, musical, journalistique et des affaires. Cette année, une trentaine d’entre elles se sont jointes à l’organisme en participant à la création de vélos à leur image, disponibles pour toute la saison dans les stations BIXI de la ville.
«Par le biais de ces personnalités provenant des divers milieux […], nous souhaitons faire découvrir BIXI à encore plus de citoyens, et mettre l'accent sur son accessibilité comme mode de transport urbain », dit la présidente du conseil d'administration de BIXI-Montréal, Marie Elaine Farley.
Du vélo bleu décoré du logo d’Infoman, à celui recouvert de blagues de l’humoriste Jean-Thomas Jobin, ou encore de dauphins-banane par la dessinatrice Gabrielle Laïla Tittley, l’évènement ne manquait pas de couleurs.
«Avec les coupures à Radio-Canada on a plus beaucoup de budget de gaz, alors on s’est dit on va aller à nos reportages en BIXI,» dit en riant Jean-René Dufort, aka Infoman.
Pour Gabrielle Laïla Tittley, BIXI est une option sécuritaire et écologique dans une ville où les vols de vélos sont courants. « J’ai eu un gros accident de vélo, j’ai super peur de faire du vélo, » dit-elle. « Mais en toute franchise le seul vélo que je me sens à l’aise de conduire c’est le BIXI, parce qu’ils sont super sécuritaires. »
Plusieurs nouveautés viennent s’ajouter à l’offre de BIXI cette année. Les Montréalais pourront notamment profiter d’un aller simple à 2,75 $ et d’un abonnement demi-saison à 55 $. « On veut faciliter l’utilisation des usagers occasionnels,» dit Mme Farley.
Après des déboires financiers qui ont fait craindre pour la survie du vélo en libre-service, la Ville de Montréal a confié sa gestion à un organisme à but non lucratif qui s’est engagée l’année dernière à lui verser 2,9 millions de dollars par année jusqu’en 2019.
« J’ai dit 5 ans, pour commencer, » dit le maire de Montréal, Denis Coderre. « Le fait de pouvoir donner ce service-là à la population, je pense que c’est de plus en plus nécessaire; surtout avec la piétonnisation qu’on fait, la stratégie d’électrification… Ça fait partie de notre plan vert.»
Cette année a été plutôt encourageante. BIXI compte désormais plus de 37 400 membres, comparativement à 33 200 en 2014, dépassant ainsi son objectif annuel de 1000 nouveaux membres par année.
Voiture libre-service et Uber : précisions de Coderre
Le maire Coderre a par ailleurs donné des précisions quant à son annonce, hier, d'une politique d'électrification de voitures en libre-service (VLS). Cet automne, un appel d’offres sera fait à l’international pour mettre en place 1000 voitures électriques en libre-service d’ici cinq ans.
Communauto et Car2Go ont manifesté leur crainte d’être écartées du processus. Projet Montréal a parlé du risque de mener à un « monopole » .
Denis Coderre a cependant précisé que plusieurs entreprises seraient considérées à la suite de l’appel d’offres, et qu’il n’y avait pas de « deal ». « On veut s'assurer que, si la voiture libre-service vient à Montréal, que ce soit des voitures électriques,» dit-il.
Il a aussi réaffirmé son opposition au service Uber, le qualifiant « d’illégal .»