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Course à pied: 9 conseils de pro pour passer au niveau supérieur

Course à pied: 9 conseils de pro pour passer au niveau supérieur
Getty Images

Luis Villagran est un passionné de course à pied. «L'activité me fait vibrer et me sentir vivant. Je peux difficilement passer une journée sans m'échapper et courir au moins quelques kilomètres», explique celui qui se plaît aujourd'hui à dévaler les sentiers, en montagne et en forêt et «à courir loin et longtemps».

Récemment nommé comme l'un des ambassadeurs MEC et travaillant depuis longtemps auprès de coureurs de tous les niveaux, il semblait la personne tout indiquée pour nous parler des meilleures façons de passer d'un niveau intermédiaire à celui de coureur aguerri.

Des conseils de pro

«Je n'aime pas mettre les gens dans des boîtes, affirme-t-il d'emblée. Chacun a un parcours plus ou moins différent. Je dirais que l'expérience dans le sport se construit à travers les kilomètres, les hauts et les bas. Tranquillement, mais sûrement, chaque personne va évoluer vers ce dont elle aspire. Nous sommes tous débutants lorsque l'on se retrouve pour la première fois sur la ligne de départ d'une course d'une distance encore inconnue pour nous, que ce soit une course de courte, de moyenne ou de longue distance... Et ce, même si l'on se croit bien préparé au préalable!»

Bien qu'il évite de catégoriser les coureurs (débutants, intermédiaires, experts…), il a tout de même accepté de dresser une liste de conseils (ou de points à prendre en considération) lorsque l'on est un bon coureur souhaitant accéder à un niveau supérieur.

«Premièrement, je dirais qu'il faut savoir pourquoi on fait ce que l'on fait afin d'entretenir la passion, ce feu qui va nous permettre de nous dépasser. Il faut en connaître la source et ne jamais la perdre de vue.»

«Ensuite, on se doit d'être persévérant. La persévérance est ce qui va nous mener au pas de la porte pour lacer nos chaussures lorsque la motivation sera à bout de souffle.»

«Il faut aussi s'ouvrir à la variété. Seulement un fou va tenter de répéter la même procédure à la lettre et espérer un résultat différent! Le corps s'adapte, il faut savoir comment lui donner un nouveau stress pour continuer de progresser. Changer souvent la routine, tout en gardant à l’œil les spécificités de son but, nous permet de garder l'intérêt et surtout, de garder son entraînement plus stimulant.»

Luis insiste aussi sur l'importance de respecter son corps. «On dit souvent que celui qui ne risque rien, n'a rien, ou encore le fameux «No pain, no gain»... Je dirais que souvent, ce que les gens de l'extérieur perçoivent comme un risque n'est que quelque chose de calculé pour celui qui se connaît bien lui-même. Il faut être à l’affût et écouter son corps, c'est lui qui nous guidera. Il faut aussi parfois mettre son égo de côté pour dire: je reviendrais plus fort demain.»

Être présent s'avère aussi essentiel selon le grand coureur. «Il est difficile de se donner corps et âme si la tête est ailleurs. Les meilleurs moments/courses/performances ont souvent lieu lorsque tout semble suivre une synchronicité harmonieuse. Le flow, cette expérience surréelle (un éveil des sens difficile à décrire) que peut autant ressentir un artiste-peintre, un jazzman où un mathématicien dans l'exercice de son art, ne peut s'offrir à nous si nous ne sommes pas concentrés sur l'activité en main.»

«Le dernier conseil - et non le moindre - est de ne pas oublier le processus. Trop souvent, la seule chose que l'on a en tête est le but, l'objectif à atteindre, qui ne représente au final que moins de 1% du travail total. Il ne faut pas négliger les 99 autres durant lesquels nous avons grandi, évolué et appris tant de choses et qui font en sorte que notre but se retrouve atteint ou pas. S'il y a un échec, on peut mieux mettre le tout en perspective et réajuster le tir. S'il n'y a que le but qui est priorisé, il sera toujours plus difficile de se relever après un échec.»

Des points à ne pas oublier

Pour Luis, qui a commencé à courir à l'adolescence, la première étape pour arriver à accéder à un niveau de course supérieur est simple. «Tout est une question d'y aller graduellement, pas à pas. Il faut commencer par être présent, c'est la clé. En étant plus attentifs au processus, nous pouvons plus facilement y intégrer le bon et en sortir ce qui est superflu.»

«Le défi, pour un coureur intermédiaire souhaitant atteindre un niveau expert, est de garder la soif de nouveaux défis. Il faut savoir aller puiser dans ces raisons pour lesquelles nous consacrons toutes ces heures à cette activité précise.»

«Il ne faut jamais oublier que le mental pèse très lourd dans la balance, ajoute-t-il en guise de conclusion (ou de début de discussion, car, selon Luis, celle-ci pourrait s'étendre jusqu’au petit matin.) Il faut savoir le gérer, ou l'endurcir dépendamment du point de vue, car si le corps est prêt, mais que la tête ne l'est pas, le moindre pépin rencontré sur le parcours risque de devenir un obstacle infranchissable.»

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