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La fondation Néz pour Vivre souffle sa première bougie

La fondation Néz pour Vivre souffle sa première bougie
Maxellende Pycke

Imaginez, entre 18 et 30 ans, que l’on vous découvre un cancer. Soudainement, l’énergie du quotidien n’est plus dédiée à construire son avenir, mais à le sauver.

Afin d’aider ces jeunes adultes à affronter leur maladie, Francine Laplante créait il y a un an Néz pour Vivre. La mission de la fondation est de collecter des fonds pour la recherche et d’offrir un support direct aux malades, dans un système de santé qu’elle considère bourré de lacunes. «Je donne souvent l’exemple : si tu es diagnostiqué à 18 ans - un jour, tu es dans un Holiday Inn au centre-ville», explique-t-elle. «Mais si tu es diagnostiqué à 18 ans + un jour, tu es dans un hôtel miteux du boulevard Taschereau.»

Paperasse administrative, problèmes financiers, incompréhension des traitements… Certains malades sont étudiants ou jeunes travailleurs, et ne sont pas toujours soutenus par leur famille.

« Ils sont pris par la main à Sainte Justine, puis ils tombent dans le monde des adultes et ils sont lâchés lousses», dit Mme Laplante.

Beaucoup ont besoin notamment d’un soutien psychologique. «On a vécu un cas de toxicomanie», dit-elle. «Quand les traitements ne fonctionnent plus… tu te tournes vers quoi pour oublier? J’ai été désarmée face à ça. »

D’ici fin avril, Néz pour Vivre devrait mettre sur pied un service d’entraide, Néz-à-Néz, et une application pour faire le lien entre bénévoles et jeunes malades dans plusieurs villes au Québec. «Par exemple, ça peut être avoir besoin d’un transport pour aller à l’hôpital ou d’aide au niveau administration pour faire ses impôts», explique Mme Gaudette. L’application permettra de «matcher la personne qui veut donner du transport avec la personne qui en a besoin», explique-t-elle. Les malades pourront aussi, entre autres, échanger entre eux et s’inscrire à des activités.

L’organisme a surtout dédié sa première année à obtenir de la visibilité. Elle a notamment organisé un grand spectacle le 4 mai dernier à la Place des Festivals à Montréal. «Il fallait poser nos bases, dire qui on est», explique la cheffe des bénévoles de Néz pour Vivre, Stéphanie Gaudette.

La fondation peut maintenant compter sur des partenaires comme Québécor et Desjardins et a récemment reçu un 500 000 $ de la fondation Guy Laliberté. Plus de ressources pourront désormais être investies dans la recherche et le développement de services.

Néz pour vivre a pour objectif d’amasser 7.5 millions de dollars en 5 ans, mais les défis restent nombreux.

«Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile de [lancer Néz pour vivre]», dit Francine Laplante. «Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent ça.» Elle cite notamment le contexte économique tumultueux et une certaine forme de compétition entre organismes.

«Il y a aussi le fait que les 18-30 ans, je vais le dire de façon crue… mais c’est beaucoup moins vendeur qu’un enfant atteint de cancer», dit-elle. «J’avais minimisé ce côté-là»

Pourtant, avec Néz pour vivre, Francine Laplante et Stéphanie Gaudette comptent bien changer les choses. «On veut créer un grand mouvement», dit Mme Laplante.

Elles disent préparer un grand évènement, qui devrait avoir lieu à l’automne.

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