Au lendemain des évènements survenus à l'UQAM mercredi, le chef intérimaire du Parti québécois demande au ministre de l'Éducation François Blais de calmer le jeu et d'intervenir pour encadrer le droit de grève des étudiants. Le ministre Blais s'adressera à la presse à 14 h.
Dans un communiqué publié jeudi avant-midi, Stéphane Bédard dénonce « la violence et les actes de vandalisme » qui ont eu lieu dans l'institution mercredi. La violence, dit-il, est « toujours inacceptable ».
« Les gestes répréhensibles des commandos de manifestants masqués et cagoulés, dirigés contre des personnes et des biens, doivent être dénoncés, car ils discréditent les mouvements de mobilisation citoyenne. Pour nous, c'est tolérance zéro », fait-il valoir.
M. Bédard lance lui-même un appel au calme et affirme que « tous les intervenants doivent se dissocier de ces actes de violence ». Le gouvernement Couillard, ajoute-t-il, a pour sa part « la responsabilité d'apaiser les tensions ».
« De toute évidence, le laisser-aller du gouvernement ne profite à personne : ni aux étudiants, ni aux professeurs, ni aux administrations, ni aux forces policières. », écrit-il, en soulignant que « toutes les parties ont une responsabilité » dans cette affaire.
« Nous demandons que la démocratie étudiante soit reconnue, y compris le droit de grève, ce qui implique un encadrement. »
« Le droit de manifester est important en démocratie, tout comme le droit d'exprimer librement ses opinions. Les étudiants peuvent légitimement s'opposer à l'austérité libérale. Or, cela doit se faire dans le respect des lois et sans violence », ajoute-t-il.
Stéphane Bédard critique en outre le ministre de l'Éducation pour son rôle depuis le début du conflit. « Ce n'est pas en invitant les recteurs à expulser deux ou trois étudiants par jour ou en jetant de l'huile sur le feu qu'il s'acquitte convenablement de sa tâche », déclare-t-il.
François Blais doit donner une conférence de presse à 14 h. Selon nos informations, il devrait plutôt donner son appui aux recteurs des universités, et affirmer qu'ils ont le droit d'appeler la police pour faire respecter la loi.
Le ministre Blais a par ailleurs parlé au recteur de l'UQAM Robert Proulx jeudi matin. La teneur de cette conversation n'a pas été dévoilée. M. Proulx a déjà fait savoir qu'il souhaite que le gouvernement encadre le droit de grève des étudiants.
M. Proulx est fortement contesté dans la foulée des évènements de mercredi. Des étudiants et des enseignants ont même réclamé sa démission en matinée.
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