QUÉBEC - Le gouvernement Couillard n'entend pas légiférer sur le droit de grève des étudiants, malgré le saccage de l'UQAM.
Le climat s'est détérioré à l'UQAM depuis que l'institution a demandé une injonction pour empêcher les étudiants en grève de bloquer l'accès aux cours.
Bien que le «droit» de grève soit officieusement reconnu par les gouvernements québécois depuis des décennies, le gouvernement Charest affirmait en 2012 qu'il s'agit plutôt d'un «boycott». Autrement dit, un étudiant peut choisir individuellement de ne pas assister à son cours, mais un vote majoritaire ne peut forcer la suspension des cours pour l'ensemble des étudiants.
En point de presse jeudi pour réagir au saccage de l'UQAM, le ministre de l'Éducation, François Blais, a refusé de légiférer pour encadrer le droit de grève des étudiants. «Écoutez, je ne sais pas sur quoi vous voulez qu'on légifère, mais je vous rappelle simplement que nous ne croyons pas à ce droit-là», a dit le ministre en point de presse.
Pourtant, l'absence de cadre législatif nuit à la fois au mouvement étudiant et aux directions d'établissements d'enseignement supérieur. D'une part, plusieurs étudiants opposés à la grève dénoncent les votes à main levée et les tactiques déloyales parfois utilisées pour obtenir un mandat de grève. D'autre part, les directions des cégeps et universités sont forcées de réagir au cas par cas, notamment en obtenant des injonctions.
Donc, à vous de voter: devrait-on accorder le droit de grève aux étudiants? Et faites-nous part de vos arguments dans la section «commentaires» ci-dessous.
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