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Bombardier remplace son chef des avions commerciaux et embauche un conseiller

Bombardier remplace son chef des avions commerciaux et embauche un conseiller

MONTRÉAL - Aux commandes depuis un peu moins de deux mois, le président et chef de la direction de Bombardier (TSX:BBD.B), Alain Bellemare, a poursuivi jeudi le remaniement entamé il y a plusieurs mois au sein de la haute direction de l'entreprise.Il a entre autres annoncé l'arrivée d'un nouveau président des avions commerciaux, Fred Cromer, 50 ans, qui remplace immédiatement Mike Arcamone, 56 ans, qui était en poste depuis 2011.«Fred est un ajout exceptionnel à notre équipe, a souligné M. Bellemare, par voie de communiqué. Tout au long de sa carrière, il a dirigé des entreprises dont la valeur s’échelonnait de 500 millions $ à plus de 30 milliards $.»M. Cromer, qui sera en charge de la vente des appareils CSeries, Q400 et CRJ, était jusqu'à tout récemment président d'International Lease Finance Corporation (ILFC), un important acheteur d'avions commerciaux. Il a également oeuvré chez ExpressJet, Continental Airlines et Northwest Airlines.De son côté, le chef de la direction financière, Pierre Alary, 57 ans, quittera également pour la retraite, une fois que son successeur sera déniché. M. Alary avait joint les rangs de Bombardier en 1998.Dans son communiqué, Bombardier justifie ces changements par une volonté «d'insuffler l'intensité nécessaire dans l'ensemble de l'entreprise», ce qui, selon une porte-parole, est normal lorsqu'un nouveau patron arrive en poste.«M. Bellemare a envie de créer une entreprise à son image, a expliqué Isabelle Rondeau, au cours d'un entretien téléphonique. C'est normal, lorsqu'un nouveau dirigeant arrive, que les cartes soient remaniées.»Le départ de M. Arcamone, ainsi que la retraite imminente du directeur financier Pierre Alary, s'inscrivent dans le cadre de divers changements apportés à la direction de l'avionneur, qui a notamment accueilli M. Bellemare à sa tête à la mi-février.De plus, en juillet dernier, l'entreprise avait annoncé le départ à la retraite de Guy Hachey, qui était président de Bombardier Aéronautique. Cela avait été accompagné d'une restructuration qui s'est soldée par l'élimination de 1800 postes.Malgré de nouveaux changements, Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, estime que l'arrivée de M. Cromer est positive, puisque ce dernier possède plus de 23 ans d'expérience dans le secteur de l'aviation.«Les nouvelles nominations représentent une occasion pour le nouveau président et chef de la direction de former sa propre équipe avec de nouveaux mandats», écrit l'analyste, dans une note envoyée par courriel.Finalement, Bombardier a retenu les services de Plane View Partners et de son président du conseil, Henri Courpron — un ancien chef de la direction de ILFC qui a aussi travaillé chez Airbus —, comme conseillers stratégiques.Le mandat de son équipe consistera à faire la revue «approfondie» des activités de Bombardier Avions commerciaux, «avec l'objectif d'améliorer sa performance globale».«C'est vraiment de revoir les opérations et l'exécution en général», a assuré Mme Rondeau, lorsque questionnée sur la possibilité que cette division soit vendue. Elle n'a toutefois pas indiqué si cette révision se traduira par d'autres licenciements chez Bombardier.Ces changements surviennent alors que l'entreprise pourrait perdre une importante commande d'avions CSeries auprès d'un client russe en raison des retards rencontrés dans le programme de son nouvel avion commercial.Le président d'Ilyushin Finance Corporation (IFC), Alexander Rubtsov, a récemment indiqué à une publication spécialisée que son entreprise réévaluait sa décision d'acquérir 32 appareils CS300. D'après Flight Global, la décision finale serait prise lors du Salon aéronautique du Bourget, en France, qui doit s'amorcer en juin.En raison des retards, les coûts du programme de la CSeries — dont les premières livraisons sont maintenant prévues au début de 2016 — atteignent désormais 5,4 milliards $.Bombardier a jusqu'ici enregistré des engagements pour 603 appareils, dont 243 fermes. L'avionneur souhaite obtenir 300 commandes fermes d'ici les premières livraisons de son nouvel avion commercial.

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