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L'éducation n'est pas une priorité au Québec, regrette Xavier Dolan

L'éducation n'est pas une priorité au Québec, déplore Xavier Dolan
Director Xavier Dolan speaks during a press conference for Mommy at the 67th international film festival, Cannes, southern France, Thursday, May 22, 2014. (AP Photo/Thibault Camus)
ASSOCIATED PRESS
Director Xavier Dolan speaks during a press conference for Mommy at the 67th international film festival, Cannes, southern France, Thursday, May 22, 2014. (AP Photo/Thibault Camus)

L'éducation n'est jamais une priorité au Québec, déplore le réalisateur Xavier Dolan, revenant sur la question de la langue dans son film Mommy lors d'une entrevue d'une heure accordée à Anne-Marie Dussault, à ICI RDI.

Dolan s'est défendu à l'émission 24 | 60 de faire parler à ses personnages un joual caricatural, comme lui ont reproché certaines critiques depuis la sortie de son plus récent film en septembre dernier.

« Ce n'est pas Mommy qui nuit au français au Québec. C'est le niveau très bas de l'éducation et qu'aux yeux de tous les cabinets, l'éducation n'est jamais une priorité. On fait les pires choix en terme d'éducation depuis les 20 dernières années au Québec », dénonce l'acteur et réalisateur de 26 ans.

« Le problème est que la chasse-galerie, on l'étudie de la maternelle à la première année du Cégep [...] Ce n'est pas intéressant. On pourrait étudier Baudelaire. [...] On ne parle jamais de la Révolution française, on se concentre sur l'arrivée des nouveaux colons. Notre langue n'est pas ce sur quoi on devrait entièrement se concentrer », poursuit-il.

Xavier Dolan estime que le conflit sur la langue dans son film « manque de modernité ». Il rejette en outre du revers de la main un certain « complexe » de certaines de ses critiques, qui se soucient trop de ce que pensent les Français de la langue québécoise.

« On a ici une diversité culturelle et linguistique, il faut l'exploiter, il ne faut pas en avoir honte. Moi je n'en ai pas honte en tout cas », ajoute-t-il.

Xavier Dolan a également livré un plaidoyer pour une plus grande ouverture du Québec.

« J'aime le Québec, mais il y a des choses que j'aimerais changer. Je voudrais qu'on parle un meilleur français, mais je voudrais aussi qu'on parle un meilleur anglais. Je voudrais qu'on protège notre identité [...] sans se couper des autres. La France fait cette erreur », affirme-t-il.

Lors de cette entrevue d'une heure, Xavier Dolan est revenu sur plusieurs moments forts de sa dernière année, qui a commencé en mai 2014 au Festival de Cannes. Il avait alors remporté le Prix du jury pour Mommy, ex aequo avec Jean-Luc Godard.

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