Le quart-arrière du Rouge et Noir d'Ottawa, Henry Burris, est incapable depuis trois ans de convaincre le Ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration de lui donner sa citoyenneté canadienne.
Lui qui a fracassé les 50 000 verges par la passe en carrière est un Américain et s'est fait refuser tous les programmes d'immigration pour devenir citoyen canadien.
« La réponse que nous avons reçue est qu'être joueur de la Ligne canadienne de Football (LCF) ne veut pas dire que j'ai un emploi à temps plein [trad. libre]. »
— Henry Burris, joueur du Rouge et Noir d'Ottawa
Ce dernier affirme que puisque le calendrier de la LCF n'occupe pas douze mois, il n'a pas d'emploi à temps plein, ce qu'il déplore. Il rappelle qu'il est toujours disponible pour s'impliquer dans la communauté les soirs et les fins de semaine, en plus d'assurer que la salle d'entraînement est comme son bureau de travail.
« Je ne cherche pas de traitement de faveur, je veux simplement vivre ici », explique le quart-arrière.
Celui qui a remporté deux fois la Coupe Grey et nommé joueur de l'année en 2008 est au pays depuis 2005, soit l'année de son entrée dans la LCF. Ses deux fils sont également nés au Canada.
« On vient de s'ouvrir un restaurant à Calgary. Je veux participer à l'économie et m'impliquer dans ce pays qui m'a si bien accueilli », ajoute-t-il.
Henry Burris souhaite également que toute sa famille soit canadienne après ses deux années restantes à son contrat avec le Rouge et Noir.
« Chaque mois, chaque jour qui passe raccourcit le délai pour y arriver. »
— Henry Burris, joueur du Rouge et Noir d'Ottawa
À l'image de ce qu'il vit sur le terrain, l'homme de 39 ans a l'impression d'être encore loin de la ligne des buts avec peu de temps à faire.
Par ailleurs, un mouvement sur les réseaux sociaux a été créé. Le mot-clic #HelpHenry sert à interpeller le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, Chris Alexander, afin de donner la citoyenneté au joueur du Rouge et Noir.
D'après le reportage de Pascal Robidas