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«Dans l'enceinte du pouvoir»: Guy Chevrette trempe la plume dans la plaie

«Dans l'enceinte du pouvoir»: Guy Chevrette trempe la plume dans la plaie
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QUÉBEC - Dans sa biographie à paraître mercredi, l'ex-ministre péquiste Guy Chevrette règle ses comptes avec Bernard Landry et les «jeunes loups» qui ont finalement eu sa peau.

Dans l'enceinte du pouvoir raconte les cinq jours de janvier 2002 qui ont mené à sa démission de son poste de ministre des Transports dans le gouvernement Landry. Envoyé au Japon en mission économique, Guy Chevrette est rentré au pays en catastrophe après avoir appris que le premier ministre s'apprêtait à le nommer ministre des Affaires autochtones, une rétrogradation.

Treize ans plus tard, l'ex-député de Joliette accuse surtout l'entourage du premier ministre. Des conseillers et de jeunes politiciens ambitieux ont coulé des informations aux médias sur la nécessité de rajeunir le conseil des ministres en vue des élections générales imminentes, analyse-t-il.

«Je ne mets pas la faute sur monsieur Landry, dit Guy Chevrette en entrevue. [...] Je dirais que c'est plutôt son entourage et des jeunes loups qui voulaient absolument être au conseil des ministres qui ont influencé monsieur Landry.» Il refuse toutefois de nommer les jeunes fomenteurs qui auraient manigancé son départ.

Rien dans son travail ou dans ses rapports avec le premier ministre ne peut expliquer son sort, estime Guy Chevrette. «Je mets ça complètement sur des luttes de pouvoir internes, dit le principal intéressé. C'est clair, clair, clair, clair.»

Guy Chevrette affirme ne pas être amer par rapport au déroulement des événements. «C'est plus une déception qu'une amertume», dit-il.

Quant à Bernard Landry, il affirme ne pas ressentir de rancoeur envers lui. Quelques mois après sa démission, le premier ministre a enterré la hache de guerre en lui offrant de négocier avec les Innus pour le compte du Québec. «Je n'irais pas prendre un café avec lui tous les matins, mais je n'en veux pas à monsieur Landry», affirme Guy Chevrette.

Ex-conjointe et biographe

Dans l'enceinte du pouvoir se lit comme un roman. Les cinq jours fatidiques créent une tension narrative et sont entrecoupés d'apartés biographiques qui relatent le parcours de Guy Chevrette, de son enfance dans le petit village de Saint-Côme à son rôle sous cinq premiers ministres péquistes.

Après avoir écrit un premier manuscrit biographique, l'ex-député a confié la rédaction du livre à son ex-conjointe Shirley Bishop, qui l'accompagnait dans son voyage au Japon en 2002. «Elle a eu l'idée d'axer ça sur les cinq derniers jours, je trouvais ça novateur», dit-il.

Guy Chevrette se défend d'avoir choisi une biographe complaisante en confiant la rédaction à son ex-conjointe. «Shirley Bishop est très autonome de pensée et quand ça ne faisait pas son affaire, elle me le disait», lance-t-il.

N'empêche, le livre manque parfois de sens critique et de distance historique. Malgré cette fausse note, il se dévore comme un thriller politique. Et comme dans tous les bons romans à suspense, il faut faire gaffe aux couteaux dans le dos.

Chevrette appuie PKP

Pierre Karl Péladeau peut compter sur l'appui de Guy Chevrette dans la course à la chefferie du PQ.

«Ça serait intéressant que, pour une fois, le PQ ait à sa tête un homme qui est plongé dans l'économie québécoise, dit-il. Les libéraux se targuent d'être la seule formation politique à s'y connaître en économie. Je pense que Pierre Karl Péladeau peut prouver que lui n'a pas seulement une connaissance théorique, mais une connaissance pratique.»

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